C'est un festival de photographie qui se déroule à Angoulême en Charente depuis 2013 a l'initiative de Yann et Peggy Calvez-Allaire,
photographes en cette ville à l'enseigne "aux grains d'argent" .
Peggy ALLAIRE est photographe diplômée de l'école nationale de photographie d'Arles.
Ce festival fait une place d’honneur à la photographie dite d’auteur avec une prédilection pour les travaux de l’ordre du récit. Il se veut être
une vitrine pour une photographie basée sur la cohérence du travail à long terme, pour une photographie décalée, européenne, africaine
mais aussi des autres continents, pour une photographie militante, militant pour un certain art de vivre ensemble, poétique ou non.
Thème et Exposants de cette 10ème édition :
Le thème : «Arborescence». Les exposants: Au nombre de 28, ils déclinent le thème dans 9 lieux différents du 25 mars au 30 avril 2023.
* 1 invité d'honneur :: Olivier Muhlhoff«Arbre»
* 27 ont été retenus sur dossier: Alain RIVIERE-LECOEUR «Arbre», Véronique DURAND NEMO
«Ne faire qu’un», Jean-François DELHOM «Patriarches», Amandine CROZAT
«A Busan Topiary», Carole TAUZIAT «Terra Femina», Caroline POLIKAR
«La sève», Adélaïde MAIROT «Arnold Chiari», Daniel NASSOY «Homme Nature»,
Katia AUMAILLEY «Le Bourdon # bestiaire familial», Isabelle BONAMEAU LEMORDAN
«Dans la famille enchantée, je demande…», Pedro ERANTE «Identité», Fanny LELIEVRE
«Territoire personnel et carte mentale», Brice BOURDET «Je suis une légende», NOVOWESTERN
«Summertime», Middy SEBOLAVY «Religieuses et tartes au flan», Véronique BAUDOUX
«Les passantes», Eric COURTET «Apparentés», Paul-Emile OBJAR «Identités»,
Muriel PIERROT «Planètes», Michaël SERFATY «Les bras du séquoia»,
Georges PACHECO et Estelle GRANET
«Manouches», Rose-May PHILIPPE «A long forgotten piano», Valérie EVRARD
«Géographie de l’intime», Jérémie BLANCFENE «Face/Faces», Muhanad BAAS «Hajar» et «Botanix».
* Dont 2 photographes africains (burkina Faso): Adrien BITIBALY « Quatre yeux »,Axel PILYSER « La porte du non retour ».
Pour consulter le Dossier de Presse cliquez sur l'image
Les lieux d'expositions
Hôtel Saint-Simon repère 1
15 Rue de la Cloche Verte, 16000 Angoulême Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 19h samedi et dimanche de 10h à 18h
Pedro ERANTE «Identité»
Alain RIVIERE-LECOEUR «Arbre»
Muriel PIERROT «Planètes»
Michaël SERFATY «Les bras du séquoia»
Katia AUMAILLEY «Le Bourdon # bestiaire familial»
Isabelle BONAMEAU LEMORDAN «Dans la famille enchantée, je demande…»
Daniel NASSOY «Homme Nature»
Caroline POLIKAR «La sève»
Axel PILYSER « La porte du non retour »
MAAM - Musée d'Angoulème repère 2
Square Girard II - 16000 Angoulême
(payant en dehors du 1er dimanche de mai)
en avril :fermé le lundi - du mardi au vendredi de 10h-12h30 et de 13h45-18h, Jeudi de 10h à 18h (à partir de 9h pour les scolaires)
Samedi et dimanche de 14h à 18h en mai :fermé le lundi et le 1er mai - du mardi au dimanche 10h-18h -
Olivier Muhlhoff (Invité) «Arborescence»
Valérie EVRARD «Géographie de l’intime»
Adrien BITIBALY « Quatre yeux »
Muhanad BAAS «Hajar» et «Botanix»
Espace Franquin repère 3
121, rue de Bordeaux, 16000 Angoulême Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 18h le samedi, de 14h à 18h.
Véronique BAUDOUX «Les passantes»
Georges PACHECO et Estelle GRANET «Manouches»
>Adélaïde MAIROT «Arnold Chiari»
Hôtel du Département repère 4
31 bd Émile Roux - 16000 Angoulême Ouvert du lundi au vendredi 8h-18h
Rose-May PHILIPPE «A long forgotten piano»
NOVOWESTERN «Summertime»
Fanny LELIEVRE «Territoire personnel et carte mentale»
Carole TAUZIAT «Terra Femina»
Théatre d'ANGOULEME repère 5
Avenue des Maréchaux - 16000 Angoulême
Lundi et Samedi fermé (sauf si représentation (14h - 18h)- Mardi, Jeudi, Vendredi 13h - 18h - Mercredi 10h - 12h et 13h - 18h
Paul-Emile OBJAR «Identités»
Eric COURTET «Apparentés»
Place de l’Hôtel de ville repère 6
Jérémie BLANCFENE «Face/Faces»
Brice BOURDET «Je suis une légende»
Place Louvel repère 7
Véronique DURAND NEMO «Ne faire qu’un»
hôtel du Palais repère 8
4, Place Françis Louvel- 16000 Angoulême
50 rue Hergé, 16000 Angoulême
Jean-François DELHOM «Patriarches»
Place Marengo repère 9
Middy SEBOLAVY «Religieuses et tartes au flan»
Amandine CROZAT «A Busan Topiary»
"Portrait au collodion humide" Une technique ancestrale au service de photos uniques
Yann CALVEZ est l'un des rares photographes, amateurs ou professionnels à maîtriser cette technique aujourdhui artistique dont on peut résumer
toute la poésie en écrivant que cet art-là rend la lumière et le temps particulièrement tangibles.
Comme toute oeuvre d'art, un portrait au collodion humide est un exemplaire unique !!! Un peu d'histoire :
Le collodion humide est un procédé photographique attribué à l'Anglais Frederick Scott Archer1 en 1851.
En fait, le procédé était déjà connu dès le 1er juin 1850, date de la première publication du Traité pratique de photographie sur papier et sur verre
par le Français Gustave Le Gray. Celui-ci fut le premier à remplacer l'albumine par le collodion pour fixer l'émulsion sur le verre,
mais pour des raisons évidentes de commodité technique, il négligea son invention et concentra ses recherches sur l'amélioration des négatifs
papier, moins sensibles mais qui donnaient un rendu plus artistique.
Bien que la polémique sur la paternité de la découverte ait fait rage à l'époque, ni l'un ni l'autre ne souhaitèrent déposer de brevets pour
cette invention majeure et ils finirent tous deux dans la misère.
Le procédé au collodion a été le procédé négatif dominant jusqu'à l'apparition et la commercialisation des négatifs au gélatino-bromure d'argent en 1880.
Un zeste de chimie! :
Le collodion est un nitrate de cellulose dissous dans un mélange d'alcool et d'éther que l'on étend sur une plaque de verre (ambrotypes) ou
de métal (ferrotypes).
Quand ce mélange sirupeux commence à se figer sur le verre, on plonge la plaque dans un bain de nitrate d'argent pour la sensibiliser,
les sels contenus dans la pellicule sont ainsi transformés en halogénure d'argent sensible à la lumière.
On égoutte alors la plaque, on la transfère dans un châssis étanche à la lumière. Toutes ces opérations se font en chambre noire.
On peut alors faire une prise de vue avec la chambre photographique.
La plaque doit ensuite être immédiatement développée en chambre éclairée en lumière rouge clair (le nitrate d'argent étant insensible à la lumière rouge)
avec de l'acide gallique ou du sulfate de fer puis fixée au thiosulfate de sodium ou au cyanure de potassium.
Ce procédé a été utilisé en photogravure jusqu'aux années 1950 et plus.
du travail d'artiste :
S’il est une technique rare pratiquée par des personnalités tout aussi rares, alors c’est bien celle de la photographie au Collodion humide!
Le portrait collodion humide est bien plus qu’une pratique, c’est véritablement un art qui se désire, qui se mérite, qu’il faut aimer pour espérer
l’apprivoiser, qui demande du temps, car réaliser une image selon cette technique est véritablement le choix d’œuvrer au rythme d’un autre temps,
plus lent et plus décisif que celui de la photographie numérique.
Une fois la plaque préparée, et en prenant soin qu’elle garde son humidité, on va la placer dans l’appareil photo, la chambre, pour procéder à
la prise de vue.
cette plaque étant 30 à 100 fois moins sensible à la lumière que la sensibilité de référence actuelle (100 iso), y fixer une image nette est
alors un véritable défi technique! Pour un portrait en extérieur par une journée ensoleillée, le modèle devra poser 5 à 7 secondes sans bouger,
temps nécessaire à la plaque pour absorber suffisamment de lumière et marquer la photographie
Révélée et fixée, la plaque dévoile tout ce qui fait son exception : l'image garde le souvenir de chaque étape depuis la façon dont elle a été enduite
de manière plus ou moins homogène, avec les effets de texture qui en résultent, puis de son exposition à la lumière, jusqu'au moment où l'on fera le
choix d’arrêter l’action du révélateur,
portrait réalisé le dimanche 23 avril 2023
par Yann CALVEZ