... On va suivre ... la 9 ème édition !!!

comment parcourir cette page ?

Elle est le reflet du parcours .... Chaque étape est illustrée par une miniature représentant , au mieux, le centre d'intérêt.
lors de sa découverte du parcours , Lucho "filme" et photographie... Les vidéos ainsi que les photos sont intégrées dans le texte .

Nota :


Certains n'auront pas envie de poursuivre la découverte du VAN sur mon site ou voudront parcourir, en avant première, le guide officiel du voyage.
Pour eux j'ai télécharger ce document...

le parcours en ville
ne sont présentées ici que les nouveautés 2020 que Lucho va découvrir.
(les repères apparaissent en rouge sur la carte et dans mon texte...)


itinéraire van 2020




Repère 1 : Jardin des Plantes
"FILILI VERIDI"
Jean JULIEN

Dans les pas de Claude Ponti, Pedro et Johann Le Guillerm, Jean Jullien investit à son tour le Jardin des Plantes pour cette saison d’été 2020. Loin d’en être à son premier coup de pinceau à Nantes, l’artiste va exposer dans un jardin des installations monumentales, représentant des personnages et autres oeuvres fantaisistes et amusantes, spécialement imaginées pour le Jardin des Plantes de Nantes.
Les visiteurs pourront notamment découvrir « le baigneur », une créature de 8m, prenant un bain au milieu du grand bassin du Jardin, tout en crachant de l'eau, et bien d’autres créations au détour des allées, pelouses, massifs fleuris, arbres et plans d’eau.
Originaire de Nantes, Jean Jullien est aujourd’hui un artiste incontournable de la scène graphique internationale : Le New York Times, le Centre Pompidou, Nike, The Guardian, Waterstone’s et Yale University comptent parmi ses nombreux clients prestigieux.
Inspiré par la pop culture de son enfance et actuelle, l’artiste décline un univers sensible et lunaire au travers d’expositions, livres, campagnes de communication dans le cadre de commandes issues du monde entier.



Repère 2 : MUSÉE D'ARTS DE NANTES - PARVIS
"ÉTOILES DU MATIN"
Vincent MAUGER



Vincent Mauger présente, sur le parvis du Musée d’arts, Étoiles du matin. D’étranges guerriers constitués d’éléments d’armures anciens, repeints dans différentes teintes militaires, qui mêlent volontairement des ordres presque contradictoires: le jeu et la guerre, la marchandise en vitrine et la sculpture classique, l’ancien et le contemporain, le calme du musée et la violence urbaine.
Vincent mauger est un sculpteur né à Rennes en 1976. il s’est formé aux écoles des beaux-arts d’Angers, Paris et Nantes. Là, il a réalisé plusieurs œuvres d’Estuaire Nantes <> Saint-Nazaire, dont en 2019, une série de cinq Sémaphores permettant au spectateur d’escalader des sculptures monumentales pour regarder la Loire.
Le titre, Étoiles du matin, désigne à la fois la planète Vénus ou l’étoile du berger, qui guidait le voyageur au petit jour, mais aussi une arme particulièrement terrible du Moyen-Âge. Au bout du manche, la masse métallique se déployait en étoile tranchante.

Repère 2 : MUSÉE D'ARTS DE NANTES - PATIO
"ARCHIPEL"
Fonds de Dotation Jean-Jacques LEBEL



Avec l’exposition Archipel, le Musée d’arts de Nantes poursuit le dialogue entamé en 2014 avec Jean-Jacques Lebel et les œuvres de son fonds de dotation. De Marcel Duchamp à Francis Picabia ou Yoko Ono, en passant par Paul Éluard, Max Ernst ou André Breton.
Organisée en plusieurs sections, l’exposition présente les thématiques structurantes du Fonds. Au centre du Patio, une structure échafaudée tisse des connexions entre les œuvres qui y sont installées. En écho, les galeries latérales du Patio et la Salle 25, située au premier étage du Palais, invitent à découvrir des moments plus intimes. On y découvre les œuvres d’écrivains qui furent aussi des plasticiens tels Guillaume Apollinaire et Victor Hugo ; mais aussi des esprits rebelles, de Dada à la Beat Generation, de Fluxus au festival de poésie Polyphonix ; des artistes qui firent l’expérience d’états-limites comme Henri Michaux ou Antonin Artaud.

























Repère 9 : L'ATELIER - 1 Rue Châteaubriand 44000- NANTES
"INTER_"
EXPOSITION COLLECTIVE





Au ras du sol, au-delà des murs, en suspension, au gré de la ligne, INTER_ louvoie vers la réciprocité. Cette exposition collective réunit les cinq artistes du Prix des arts visuels de la ville de Nantes : Blandine Brière, Cat Fenwick, Makiko Furuichi, Irma Kalt, Guillaume Mazauric ainsi que cinq anciennes et anciens lauréates et lauréats, Marine Class, Chloé Jarry, Samuel Paugam, Ernesto Sartori et Mélanie Vincent.
Trois postures tiennent lieu de théorème dans cette exposition : s'arrêter, faire le point puis ralentir ou accélérer.
INTER_ créé des liens là où l'on ne regarde pas vraiment mais où tout se passe.




Repère 10 : Place Royale
"FONTAINE"
Elsa SAHAL


Formée à l’École des Beaux-Arts de Paris, Elsa Sahal pratique depuis le début des années 2000 la sculpture et travaille le plus souvent la céramique. Elle modèle des volumes qui font fréquemment référence à des parties du corps humain et les agrège dans des sculptures recomposées empreintes de sensualité, d’humour et de générosité.
Fontaine est un « monument jardinier » en grès émaillé rose. Colosse de 3 mètres, cette figure prend place dans les bassins de la fontaine Place Royale comme un hommage aux figures de la féminité triomphante qui ornent cet ensemble sculptural du 19ème siècle. Chargée d’éponges, de coraux, d’oursins et de coquillages – dans la droite ligne de l’œuvre du céramiste du 16ème siècle, Bernard Palissy - deux jambes de terre émergent comme sorties des eaux.
Installée pendant la FIAC 2012 dans le bassin vivier nord du Jardin des Tuileries, face au Louvre, Fontaine a depuis été exposée à l’Hôtel-Dieu à Toulouse et à la Maison Rouge à Paris. « C’est une figure pissante, dont le titre est un pied de nez à l’urinoir de Marcel Duchamp. (….) Dans le flux continu du jet d’urine, il y avait l’idée que les petites filles aussi peuvent pisser dru, loin, et continûment. Et que cela, de façon ironique, peut se produire dans l’espace public où seules les urines masculines sont admises ! Il y avait un caractère manifeste dans cette sculpture, qui est peut-être la plus narrative, la plus bavarde et la plus féministe que j’ai pu faire. La figure pissante est un motif résolument masculin dans l’histoire de l’art, que beaucoup d’artistes femmes ont détourné depuis les années 1970. »



Repère 13 : HÔtel de France
"LA TENTATION DOMESTIQUE.."
Vincent OLINET

Chaque œuvre est l’occasion pour l’artiste de s’approprier des objets, usuels et domestiques, issus de la culture populaire qui constituent aujourd’hui l’histoire des arts décoratifs.
À l’Hôtel de France, somptueux établissement à l’ambiance lynchienne situé près de la place graslin, Vincent Olinet s’infiltre dans le hall et le bar pour en révéler les charmes et semer le trouble entre réel et illusion.

Repère 14 : Place Graslin
"RIDEAU"
Stéphane THIDET

Stéphane Thidet crée des installations oniriques à partir de gestes souvent simples et d’éléments prélevés dans le monde qui l’entoure, notamment des éléments naturels : l’eau, le feu, la pluie, la glace, les animaux. Par la force de l’image qu’elles dégagent, ses installations embarquent le visiteur dans un univers fictionnel poétique qui fait basculer le lieu investi dans une narration rêvée. Utilisant la brusquerie des forces élémentaires, telle que la puissance de l’eau, l’aridité des matières, la ténacité des plantes, l’œuvre de Stéphane Thidet est empreinte de la force sauvage de la nature, mais également en proie à ses fragilités et fêlures.
Pour le théâtre Graslin à Nantes, Stéphane Thidet imagine Rideau, une immense chute d’eau recouvrant la façade du monument. Comme surgissant d’une corniche au-dessus de la colonnade, la cascade, dans un déluge incessant et bruyant, vient frapper dans sa chute les marches du théâtre pour venir ruisseler dans un immense bassin conçu comme une extension potentielle du monument datant de la fin du XVIIIe siècle. Ce gigantesque rideau d’eau, métaphore de l’accessoire théâtral qui masque l’artefact et dévoile le spectacle, renvoie autant à l’activité créatrice à l’intérieur du théâtre qu’au plan d’ensemble de la place, dessiné à l’époque par l’architecte Mathurin Crucy. Celui-ci révélait une volonté de mise en scène : le théâtre domine une place en hémicycle dont les façades identiques forment les premières loges d’un véritable « théâtre urbain ». En utilisant la force physique de l’eau à l’échelle de la ville, Stéphane Thidet fait vrombir le monument alors qu’il plonge le visiteur dans un état de contemplation ambivalente entre le rêve et l’inquiétude d’une force sauvage dont la domestication est vouée à l’échec. Par cet élément naturel et brut qui, au fil des millénaires, transforme les reliefs naturels au gré de son écoulement, Rideau révèle une architecture remarquable façonnée par l’homme autant qu’il provoque le désir d’y pénétrer pour découvrir ce qu’elle enferme.




Repère 24 : LITTLE ATLANTIQUE BREWERY - BOULEVARD DE CHANTENAY
"NANTES ICI NANTES"
MRZYK & MORICEAU

Avec le vocabulaire graphique pop et haut en couleur qui caractérise leur travail, Mrzyk et Moriceau proposent Nantes Ici Nantes, un film qui s’apparente à un voyage, à une odyssée poétique, à un film-songe : un personnage aux possibilités métamorphiques infinies explore par tous les moyens possible la ville et découvre, entre deux plantes extraordinaires, des architectures chimériques et des anatomies mutantes, le patrimoine matériel et immatériel nantais. Exit la carte postale galvaudée : les emblèmes culturels et touristiques deviennent prétextes à toutes les expérimentations graphiques dans une relecture surréaliste du territoire !
L’œuvre, présentée cet été de manière temporaire à Little Atlantique Brewery , se découvrira de manière pérenne, sur un large écran dans la mezzanine de la gare, généreux volume vitré et ouvert sur la ville, conçu par Rudy Ricciotti.
Little Atlantique Brewery est une micro-brasserie artisanale située dans le bas Chantenay, en bord de Loire, dans un bâtiment du 19e siècle.



Repère 25 : QUAI DES ANTILLES HAB GALERIE
"AUTOMATIC REVOLUTION"
Martine FEIPEL ET Jean BECHAMEIL

Après Erwin Wurm en 2008, Roman Signer en 2012, Felice Varini en 2013, Huang Yong Ping en 2014, Tatzu Nishi en 2015, Ange Leccia en 2016, Dewar & Gicquel en 2017, Céleste Boursier-Mougenot en 2018 et Claire Tabouret en 2019, l’exposition Automatic Revolution des artistes Martine Feipel et Jean Bechameil se déploie sur les 1400m2 de la Hab Galerie avec une vingtaine d’œuvres récentes.
Martine Feipel & Jean Bechameil réalisent en duo des installations comme des ouvertures sur le monde où se mêlent l’illusion, l’imaginaire, l’instable et l’illogique au sein des lieux quadrillés et contrôlés du monde contemporain.
Martine Feipel et Jean Bechameil investissent la HAB Galerie avec une exposition manifeste, « une prise de possession sauvage de la robotique industrielle et de des usages à des fins non productives ». Pensée comme un tout, une sculpture vivante, l’exposition est un ballet animé par les mises en scène des oeuvres se répétant à l’infini.






Repère 28 : QUAI DES ANTILLES POTAGER DE LA CANTINE DU VOYAGE
"INVENDUS – BOTTES"
(ŒUVRE PERMANENTE)
Lilian BOURGEAT



Installé dans la continuité de la Cantine du Voyage, le Potager de la Cantine réinvente le maraîchage nantais en milieu urbain. Sur plus de 900 m2, il produit tomates, basilics, radis, courgettes, concombres... Au cœur de cet îlot nourricier, Lilian Bourgeat projette la vision drôle et allégorique du maraîcher qui y aurait laissé un de ses outils de travail après sa journée de labeur : une paire de bottes en plastique. sujets du quotidien et confrontation à des situations singulières forment le cœur du travail de Lilian Bourgeat. ses objets hyperréalistes mais plus grands que nature se situent à la limite entre fonctionnalité possible et démesure.
Durablement installé dans le Potager de la cantine, cet exemplaire inédit réalisé pour Nantes de deux pieds gauches dépréciés, de trois mètres de haut et de pointure 2000, au destin inévitable d’« invendus », semble avoir été déposé là par un géant vert, invitant le visiteur à construire une nouvelle narration d’un conte contemporain.

Repère 32 : PARC DES CHANTIERS LA CALE 2 CRÉATEURS
"UNIVERSELLE"
Exposition collective



À la Cale 2 Créateurs, c’est à nouveau la photographie qui est mise à l’honneur avec l’exposition « Universelle ».
Une quinzaine de photographes du festival photo Atout Sud invitent au voyage, à l’évasion, à prendre la route vers les plages du Sri Lanka, vers les paysages surréalistes des carrières d’Al-Minya et d’autres horizons encore. Ces images des quatre coins du monde ouvrent une parenthèse étonnante, une respiration au sortir de cette étrange période que traverse notre planète.



Repère 34 : Boulevard de la PRAIRIE-AU-DUC
"PSELLION DE L’ÎLE"
(UNE OEUVRE PERMANENTE ART ET TERRITOIRE AVEC LE SOUTIEN DE : GROUPE DUVAL, ICADE, MARIGNAN, GROUPE CHESSÉ ET AIR FRANCE.)
EVOR

Evor vit à Nantes depuis son entrée à l’École des beaux-arts en 1994. Depuis son installation dans un immeuble non loin de la place du Bouffay, sa passion dévorante pour les plantes l’a amené à créer, dans une cour minuscule d’un passage privé, un jardin suspendu nommée Jungle intérieure, petite merveille végétale dont il prend soin quotidiennement et devenue étape permanente du parcours urbain.
=Pour le boulevard de la Prairie-au-duc, au milieu des grands immeubles de ce quartier en pleine mutation, Evor a imaginé planter un arbre remarquable qui, de ses 20 mètres de hauteur, surgit et se confronte aux nouvelles constructions de la pointe ouest de l’île de Nantes.
Ce métaséquoia, appelé aussi « sapin d’eau », est un arbre chinois redécouvert en 1940 alors qu’on le pensait disparu, ne connaissant de lui que ses traces fossiles. Il est un des rares conifères caducs : après une flamboyance de jaunes dorés, d’orangés et de rouges cuivrés à l’automne, il perd toutes ses feuilles en hiver, pour les retrouver dans des tons vert acidulé au printemps. Gigantesque et majestueux, résistant et à la croissance rapide, il agit comme un signal dans la ville hyper construite et rappelle que la présence du végétal est nécessaire.
Comme sur les anciennes places de village, où l’arbre est la figure centrale et protectrice qui retient les secrets de plusieurs générations, il est ici entouré d’un immense anneau qui le protège et affirme sa présence comme un trésor à défendre.
À l’échelle du site, le gigantesque psellion (bracelet antique) a sa surface émaillée d’un vert profond et incrustée de médaillons de céramique laissant apparaître des empreintes évoquant un phénomène de fossilisation végétale.
l’œuvre s’envisage comme un « refuge sensoriel » où, assis, les habitants et les passants profitent d’une modeste résurgence de la nature et découvrent un nouveau point de vue sur la ville avec, en arrière-plan, le carrousel des Mondes marins et l’église Notre-Dame-de-Bon-Port.

Repère 39 : ÎLE DE NANTES QUARTIER DE LA CRÉATION
"IN A SILENT WAY"
(ŒUVRE PERMANENTE)
Nathalie TALEC

Sur le site des anciennes halles Alstom, lieu emblématique de la mémoire ouvrière nantaise ainsi que de l’innovation technologique navale et mécanique, les halles intègrent un Quartier de la création qui n’a cessé de grandir ces dernières années avec l’implantation de l’École nationale supérieure d’architecture, du Pôle des arts graphiques, de l’École supérieure des métiers artistiques (ESMA), de l’École nationale des beaux-arts de Nantes Métropole, du Médiacampus, mais aussi des Machines de l’île, de Stereolux, Trempolino, pour ne citer que les plus emblématiques
À la croisée des nouvelles rues créées entre les halles 6 et l’École nationale des beaux-arts de Nantes Métropole, Nathalie Talec réalise une double figure monumentale, à la croisée des flux de savoirs et de circulation.
Ses œuvres entretiennent une relation privilégiée aux personnages, réels ou fictifs, aux formes habitables ou nomades, et aux signes induisant un rapport constant à l’exploration et au voyage.
In a Silent Way, qui tire son titre du célèbre album de Miles Davis, propose une vision poétique et métaphorique du Pôle universitaire interdisciplinaire dédié aux cultures numériques. Deux figures féminines et juvéniles, aux yeux clos et à l’expression paisible, émergent du parvis. Elles prolongent la série iconique des bustes réalisés en biscuit de porcelaine dans les ateliers de la manufacture de sèvres sous le titre « CELUI QUI VOIT LES YEUX FERMÉS ». L’une porte un masque de réalité virtuelle, l’autre un casque audio sans fil. Évoquant une forme narrative et romanesque du savoir scientifique et des expérimentations numériques et digitales, elles sont comme des allégories de la connaissance, du sensible et des aspirations et aventures pionnières humaines. Monumentales et immobiles, les deux sculptures disposées en miroir semblent dilater le temps et se synchroniser aux diverses activités de l’ensemble du site, offrant un symbole à ce nouveau paysage architectural, culturel et societal.



Repère 46 : PLACE CLÉMENCE-LEFEUVRE - ÎLE DE NANTES (POINTE EST)
"LES BRUTALISTES"
UNE ŒUVRE ART ET TERRITOIRE RÉALISÉE GRÂCE AU SOUTIEN DE KAUFMAN & BROAD ŒUVRE PERMANENTE
Martine FEIPEL ET Jean BECHAMEIL

Feipel & Bechameil réalisent en duo des installations où se mêlent l’illusion, l’imaginaire, l’instable et l’illogique au sein des lieux quadrillés et contrôlés du monde contemporain. Sculpteurs, mais aussi chercheurs et ingénieurs amateurs, habités d’une grande sensibilité à la théâtralité du monde et ses beautés, ils créent des œuvres dans une approche socio-historique, esthétique, politique et technique. Sur les rives de la Loire, à l’est de l’île de Nantes, un nouveau quartier a vu le jour. L’opération mixte Polaris, de 34 700 m2 sur le site des anciens entrepôts Brossette, accueille au sein de six nouveaux bâtiments une grande école hôtelière (Vatel), des logements étudiants, des logements sociaux et privés, ainsi que des bureaux et commerces. Mené par le cabinet d’architecture Lan, le projet a fait émerger des immeubles élancés qui libèrent de grands espaces publics. L’espace est dominé par son architecture contemporaine, rectiligne et rationnelle. encadrée de nouveaux bâtiments et ouverte vers la rue du quatrième côté, la place Clémence-Lefeuvre se présente comme un théâtre, baigné de la lumière caractéristique des bords de Loire.
Feipel & Bechameil y créent une sculpture, un signal qui joue avec la verticalité du site et l’ordonnancement de son architecture contemporaine. De formes et de couleurs héritées de la période moderne, la composition géométrique et colorée de leurs sculptures agit comme un tableau en volume dans l’espace. Choisissant deux matières dominantes, la céramique et le béton, les artistes les subliment en les révélant par un dialogue de formes. Influencés par l’héritage de l’architecture brutaliste issue du mouvement moderne, les artistes choisissent d’utiliser un béton brut dans la lignée de Le Corbusier qui en vantait l’aspect « sauvage, naturel et primitif », avec un matériau précieux, la pierre de lave émaillée.
Conçu comme un petit théâtre, l’ensemble sculptural permet une nouvelle mise en scène de la vie du quartier.
Les brutalistes est par son usage un vecteur de lien. Équipées de fours, les sculptures réunissent les habitants autour d’une pratique de la cuisine au feu de bois. À l’image des kiosques que l’on trouvait sur toutes les places centrales de villages ou de villes,
« Nous sommes partis de l’idée que la célébration est une nécessité humaine. L’envie est de créer, sur une place contemporaine, nouvelle et encore dépourvue de vie sociale, une œuvre qui provoque des rendez-vous autour de l’expérience culinaire, du partage et de la célébration. » L’art ne devrait pas être séparé d’une forme de célébration et de loisir, mais au contraire il s’agit d’inventer un art qui permette de créer de nouvelles formes de coexistence et de vie sociale : inventer des cérémonies et des fêtes avec des règles sociales diversifiées, transgressives et ouvertes. Nous le considérons comme un acte d’inclusion sociale, d’ouverture à l’autre et aux valeurs démocratiques. l’œuvre est aussi une tentative de réinventer la place de l’homme dans l’espace contemporain et de lui permettre l’appropriation de l’espace public. » (Feipel & Bechameil, note d’intention au projet Les brutalistes, décembre 2019.)



Repère 48 : CANAL SAINT-FÉLIX
"LA TENTATION DOMESTIQUE : Pas encore mon histoire."
Vincent OLINET

Chaque œuvre est l’occasion pour l’artiste de s’approprier des objets, usuels et domestiques, issus de la culture populaire qui constituent aujourd’hui l’histoire des arts décoratifs.
S’imprégnant de différents styles, du maniérisme au romantisme, l’artiste imite le résultat de savoir-faire traditionnels d’artisans d’art avec des matériaux pauvres contemporains (silicone, résine, encre...) qu’il allie à des matériaux bruts (bois, papier, tissus...). Sans volonté d’acquérir ou de copier spécialement une nouvelle technique qui lui imposerait de se soumettre aux gestes minutieux et laborieux de l’artisan,
Vincent Olinet s’emploie pourtant tour à tour à la couture, à la tapisserie, à la broderie, aux arts de la table, à la pâtisserie, à la marqueterie, pour reproduire ce qui dans l’imaginaire collectif est à priori estimé bienfait, beau et noble. De ce riche ensemble, composé notamment d’énormes et riches gâteaux qui sous le poids de leur nappage s’affaissent, de plaques de marbres en trompe-l’œil, de tapisseries trop rapidement exécutées de coups de pinceaux, de vaisselle donnant l’illusion de cristal qui fond alors que lentement les fleurs se fanent et que les fruits pourrissent, émane une impression de faux-semblant et de bon goût mis en cause, entraînant une fascination enjouée et complice chez celui qui regarde.
Dans le petit port de plaisance du canal Saint-Félix créé lors des comblements de la loire, Vincent Olinet installe "Pas encore mon histoire". Avec ses colonnes aux tons rose poudré, ses dorures, ses coussins, drapés, satins, dentelles et autres perles brodées, l’œuvre de Vincent Olinet imite le traditionnel lit à baldaquin rappelant le confort et le luxe d’une époque révolue. Pourtant, bien qu’il semble tout droit sorti d’un conte de fées, ce mirage inaccessible, flottant et halluciné, vogue quelque peu oublié sur les eaux de l’erdre.
Pour Le Voyage à Nantes 2020, Vincent Olinet est invité à s’emparer de trois lieux : le canal Saint-Félix, l'Hôtel de France et le Temple du Goût
Information au public :
Si certaines œuvres du parcours du Voyage à Nantes invitent à une interaction avec le public (Feydball, On va marcher sur la lune, La Colline, etc.) ce n’est pas du tout le cas pour Pas encore mon histoire, le lit à baldaquin de Vincent Olinet installé dans le bassin Saint-Félix. il est formellement interdit de:
. se baigner dans le canal Saint-Félix
. grimper sur l’oeuvre
Ces deux consignes sont impérativement à respecter afin de ne pas endommager l’œuvre et conserver l’intégrité des personnes en évitant tout accident.

Repère 49 : LE LIEU UNIQUE
"HUMANITÉ VÉGÉTALE"
Mario DEL CURTO

L’exposition Humanité Végétale est le récit en images d’un périple de 10 ans, réalisé par Mario Del Curto à travers le monde. Le photographe invite à réfléchir autour des liens complexes qu’entretient l’Homme avec le végétal.
Mario Del Curto présente pour la première fois l’intégralité de son travail sur ce thème au lieu unique avec plus de 200 photographies exposées Les végétaux capturés par ces photos n’étaient censés se croiser ; jamais certains itinéraires ne devaient même être contés. Mario Del Curto interroge : Qu’est-ce qui relie tout cela ? Qu’est-ce qui nous relie à cela?
Sauvage ou façonné, le jardin évoque toujours une culture, des personnalités ou des savoirs transmis. En chemin, le photographe rencontre des spécialistes de botanique et des citoyens ordinaires. En images fortes et symboliques, le jardin s’expose dans toutes ses dimensions – alimentaire, scientifique, ornementale, artistique et politique.



Repère 54 : PASSAGE SAINTE-CROIX
"MAIN D'ŒUVRE"
EN PARTENARIAT AVEC LE FONDS RÉGIONAL D’ART CONTEMPORAIN (FRAC) DES PAYS DE LA LOIRE
Maja BAJEVIC, David de TSCHARNER, Song DONG



Briser, froisser, broder, pétrir, malaxer, détruire, filmer… Aujourd’hui, le geste artistique ne se limite plus aux beaux-arts et multiplie les champs d’expression. Une sélection de quatre vidéos du Frac des Pays de la Loire interroge ce geste de l’artiste, sa pluralité mais aussi son rôle social et politique.
Dans Faces (2014), David de Tscharner modèle, sculpte, façonne, caresse, écrase, martèle une boule d’argile. Visages, paysages, animaux, structures apparaissent et disparaissent entre ses mains.
En brisant le reflet de Shanghai dans un miroir (Broken Mirror, 1999) ou en froissant des images de la ville projetées sur un papier (Crumpling Shangaï, 2000), l’artiste Song Dong déconstruit l’espace public chinois. Par ces gestes dévastateurs, il symbolise le caractère fragile et éphémère des constructions urbaines et révèle les antagonismes de la Chine actuelle.
Under construction (1999), œuvre de la série Women at work de Maja Bajevic, dénonce, quant à elle, la condition des réfugiés en Bosnie après la guerre de Yougoslavie (1991-2001) et révèle les multiples possibilités de reconstruction d’une identité perdue.



Repère 57 : FALBALAS SAINT JUNIEN - DE L'ART DES ENSEIGNES
"LE GÉANT DE NANTES. 2020"
(ŒUVRE PERMANENTE)
Éric CROES



En proposant à des commerçants de laisser des artistes réinterpréter leur enseigne, le Voyage à Nantes implique dans une démarche créative ces acteurs essentiels de la cité. Une trentaine d’enseignes ont été installées définitivement en cœur de ville depuis 2014.
Éric Croes est sculpteur. A la célèbre école de La Cambre à Bruxelles, il se forme à la sculpture de 1997 à 2003, puis à la céramique au cours du soir de l'académie d’Etterbeek de 2010 à 2014.
Narratives, ludiques, nostalgiques mais parfois inquiétantes, ses créations semblent issues d’un univers fabuleux à la fonction cultuelle ou magique : arbres totems surmontés de masques, pattes d’ours, bâton de sorcier, animaux. L’esthétique et la technique de ses œuvres oscillent entre primitivisme et virtuosité, des matières d’une grande richesse texturée et colorée et des formes débordantes, superposées, enchevêtrées.
Pour la chapellerie Falbalas Saint-Junien, Eric Croes joue avec l’identité de la boutique, son histoire, son charme et sa situation. Il la dote d’une nouvelle effigie, un géant bienfaiteur au couvre-chef grandiloquent. Placé au coin de la rue, ce « bon génie » paré de ses multiples « grigris » a vocation à protéger la boutique et les rues environnantes. On y trouve notamment une queue de castor, référence au premier nom de la boutique fondée en 1803 sous le nom de « Au vrai castor » - un vestige représentant un castor existe d’ailleurs dans un recoin discret de la façade.

Repère 57 : ÎLE FEYDEAU -rue Kervegan
"COUR OVALE - IMMEUBLE REMARQUABLE"

Deux immeubles identiques donnent sur une cour commune rectangulaire dite “Cour Ovale” en raison des pans coupés qui encadrent les fenêtres des côtés les plus petits. L’ensemble, habituellement non accessible au public, offre un bel exemple de l’époque de la construction de l’île, classé au titre des Monuments Historiques depuis 1984.
Si cet endroit porte le nom d’île Feydeau, c’est que c’était autrefois une île entourée par la Loire et l’Erdre. Aménagée à partir des années 1720, elle cesse d’être une île lors des comblements du fleuve mais son ancien état apparaît encore clairement et le nom d’« île » lui a été conservé dans l’usage courant. Parmi les constructeurs des immeubles, on trouve une majorité de négociants et d’armateurs, mais aussi des architectes, des entrepreneurs etc. la particularité étant qu’il ne s’agit pas d’hôtels particuliers mais d’immeubles locatifs. Les habitants s'y répartissent en fonction de leur origine sociale : les plus aisés possèdent les appartements les plus vastes dans les étages principaux (souvent au premier étage dit «étage noble»), les plus modestes sous les combles tandis que les autres se partagent les deuxième et troisième niveaux.

Repère 58 : LE TEMPLE DU GOÛT
"LA TENTATION DOMESTIQUE.."
Vincent OLINET

Chaque œuvre est l’occasion pour l’artiste de s’approprier des objets, usuels et domestiques, issus de la culture populaire qui constituent aujourd’hui l’histoire des arts décoratifs.
Au rez-de-chaussée du Temple du Goût, ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle de l’île Feydeau, Vincent Olinet poursuit ses recherches sculpturales en transformant l’espace en un décor aux semblants domestiques et aux apparences à la fois gourmandes et décaties. Lustres aux moulures maladroites et grossières, lambris en tartines de pain enchevêtrées et aux couleurs acidulées, balais parés de chevelures aux dégradés fluo s’assemblent en un mélange sophistiqué et fantasmagorique mettant à mal ce qui était appelé le « baroque nantais », variante du style rocaille.



Partout en ville : LIGNES DE TRAMWAY 1 ET 3
"VOCI DELLA STRADA"
Chourouk HRIECH

Le Voyage à Nantes et la Semitan s’associent pour inviter l'artiste Chourouk Hriech à intervenir sur deux tramways proposant ainsi de nouvelles occasions de rencontres avec une œuvre graphique et généreuse, qui navigue sur le territoire à la rencontre des lieux et des habitants.
ans ces « Rumeurs de la route » - comme l’indique le titre italien Voci della Strada choisi par l’artiste pour ce projet -, Chourouk Hriech conte sa découverte de Nantes à travers les rencontres réelles qu’elle y a faites, choisissant de se référer explicitement à quelques références architecturales et urbanistiques de la ville : bâtiments emblématiques, friches, univers portuaire et maritime, essences végétales, œuvres dans l’espace public,.., mais également en exacerbant des souvenirs et fantasmes que le territoire lui a inspiré.

"J'espère qu'une espèce de magie du réel s’immiscera le temps du passage d'un tram ou deux dans l'imaginaire des usagers comme des passant.e.s."

Chourouk HRIECH



la nuit du Van
26 septembre 2020

les organisateurs s'étaient promis de ne pas rater la clôture en misant sur la disparition progressive du virus, ce n’est pas le cas ils ont du revoir leur programmation.
Ils nous proposent de descendre dans la rue, tous masqués, pour faire une dernière fois le parcours des oeuvres de cette édition, éclairé exceptionnellement. Ce sera moins festif mais peut-être plus poétique,
L’oeuvre sera l’image étrange que nous allons créer en déambulant paisiblement dans les rues pour voir ou revoir des installations artistiques, des expositions gratuites, pour la plupart ouvertes jusqu’à minuit dans cette ville qui va nous surprendre par l'éclairage singulier de certaines étapes...
Lucho n'a pas manqué ce denier rendez vous 2020, il vous en laisse quelques souvenirs ci-dessous.




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