Avec La nuit je vois, Vincent Olinet dessine le
portrait d’une ville en suspens. En s’inspirant des ornements qui ponctuent les façades des
bâtiments du centre-ville,
l’artiste crée un catalogue
de motifs et de styles
architecturaux qui reflètent
l’histoire de Nantes à travers
les âges.
Les sculptures lumineuses sont suspendues
aux façades des bâtiments, dans les rues et
les places de la ville entre le Château des ducs
de Bretagne et le Muséum d’histoire naturelle.
Tour à tour, corniches, mascarons et consoles
sont telles des apparitions lumineuses en
apesanteur. Ce foisonnement est sublimé
par un jeu de lumières, avec un spectre
chromatique vif et éclatant. Les teintes
insufflent une nouvelle vie aux façades
familières des rues en en révélant leurs
détails insoupçonnés.
Comme dans un décor de cinéma, les
lanternes de l’éclairage public et les arbres se
parent d’une palette pastelle. Dans cet univers
onirique, des guirlandes viennent également
créer cette année une scénographie lumineuse
le long du cours des 50-Otages et de la rue
Crébillon, générant des nappes de couleurs
mouvantes.
Telle une nouvelle tradition, l’artiste invite à retrouver les éléments de la statuaire nantaise
qui se sont échappés de leur emplacement initial. Où peut-on les retrouver ?
Lucho vous donne les réponses :
* Les allégories du passage Pommeraye gardent l'entrée du Château des ducs de Bretagne.(photos 9,1 et 2 )
* Les Candélabres du cour Cambronne et du pont Saint-Mihiel eclairent l'angle de la rue Crébillon et de la rue
et un peu plus loin, l'angle de la rue du Couëdic et de la rue d'Orléans (photos 3 et 10)
* Le cerf au repos est comme l'an dernier Place Fernand-Soil (photos 4 et 5)
* Les Chimères du Muséum d’histoire naturelle veillent sur "l'Entrecote" rue du Couëdic (photo 6)
* Mouflons à manchettes du Jardin des plantes à élu domicile au marché de Noël, place Royale (photo 7)
* Uranie quand à elle est toujours place Graslin, mais elle a quitté le fronton du théatre. (photo 8)
* les égéries Sèvre et Cher, de la fontaine de la place Royale contemplent les passants rue de la Marne (photo 11)
Depuis 2022,
Dominique Blais met en
mouvement le son des
clochers de Nantes comme
un souffle traversant l’espace
urbain, longeant le fleuve,
et reprenant la topographie
de la ville-port. À proximité
des églises concernées,
l’artiste a investi les ponts
et grues attenantes pour
amplifier les sonneries des
édifices. La Loire joue ainsi
un rôle de réflecteur, de
« miroir », pour réverbérer
le son et intensifier la
propagation de l’œuvre.
Chaque jour, à 13h13, 17h17 et 18h18, des
concertos apparaissent comme le point d’orgue
de la composition. Telles deux solistes, les
cloches de la basilique Saint-Nicolas (répliquées
à la passerelle Schœlcher) et de l’église Sainte
Croix (répliquées sur le pont Haudaudine) font
entendre leurs timbres et émettent des sonorités
aquatiques renvoyant à la présence toute
proche de la Loire.
Quelques minutes après ces duettos, des
tintements persistants surgissent depuis
les douves du château.
Dans sa partition, Dominique Blais intègre
les cloches de l’Abbaye royale de Fontevraud, dont le son produit à la surface
de l’eau des cercles concentriques – comme
des reflets visuels du son des cloches.
Les six cloches d’origine ayant été fondues durant la Révolution, l’abbaye se dote de
nouvelles cloches grâce au projet À toute volée. .
Chaque année une cloche est
fondue et décorée par un artiste.Elles sont désormais au nombre de 5, il n'en manque plus qu'une !
Issues de la fonderie Cornille Havard, elles émettent chacune une note distincte.
Le Voyage en hiver, grâce à ce prêt exceptionnel, les présente dans les douves du Château des ducs
de Bretagne. Elles sont activées par la partition sonore de Dominique Blais.
Quentin Faucompré propose depuis 2022 une
relecture audacieuse du traditionnel manège
de la place du Bouffay. Métamorphosant le mini
grand huit en une chenille des neiges, il crée une
œuvre captivante qui nous transporte dans un
univers hivernal pas tout à fait comme les autres…
Mon Manège éternel s’inscrit plus largement dans l’histoire
foraine, avec pour toile de fond le progrès et la conquête
spatiale. Il y a un siècle, les décors du célèbre parc
d’attractions Luna Park ont été inspirés de la littérature de
science-fiction, dont De la Terre à la Lune de Jules Verne,
qui a lui-même inspiré Le Voyage dans la Lune de Georges
Méliès dont Quentin Faucompré détourne le célèbre visuel
pour la section montante du manège, tout en restant dans
le registre burlesque du réalisateur. La boucle est bouclée.
Virginie Barré propose une Petite maman Noël qui affirme avec humour et légèreté un
regard féministe. Son air joyeux et apaisant, en tenue d’intérieur confortable, en fait quelqu’un de
doux, bienveillant et réconfortant.
« Petite maman Noël nous sourit, perchée sur sa balançoire. S’est-elle échappée de sa cuisine pour nous
apparaître, amusée et libre ? Les cheveux lâchés, elle est simplement là, probablement lassée de jouer les figurantes.
Elle ne prend la place de personne, juste la sienne. Modeste super-héroïne, cette femme “entre deux âges”
nous rappelle que les femmes sont souvent celles dont Noël a besoin pour accomplir des miracles.
Faire apparaître une “petite maman Noël”, c’est proposer qu’elle ne soit plus un personnage secondaire. C’est rendre
visible un personnage fondu dans le décor depuis toujours. C’est montrer aux filles, aux femmes, que l’on peut prendre
sa place sans prendre celle d’un autre. »
Virginie Barré
Un choix original des commerçants pour changer du Noël traditionnel.
Exit le traditionnel rouge de Noël. Une année sur deux, place à l’originalité pour les fêtes !
Cette année, la trentaine de commerçants du passage Pommeraye a choisi le violet pour symboliser la magie de Noël.
Des dizaines de sapins, de guirlandes et de décorations aux couleurs flamboyantes. Un choix qui risque de surprendre
les habitants de la Cité des Ducs