Premier Jour

Nous sommes le 16 mai 2022, il est 6h30 (heure locale), le vol TO3716 de transavia vient de quitter l'aeroport de Nantes Atlantique. A 11h20 (heure locale) soit moins 1h par rapport à Nantes, nous touchons le sol Crétois à l'aeroport d'Héraklion... Le temps de récupérer et nos bagages et la voiture de location, nous sommes en route vers Xania. Une étape à Agia Pellagia pour un casse croute dans une taverne au bord de mer, histoire de se mettre dans l'ambiance et trois heures plus tard nous sommes arrivés à Xania ou nous séjournerons jusqu'au 21 mai dans la matinée.

XANIA
(LA CANÉE)

juste un peu d'histoire !!!

Je laisse le soin a Wikipedia, qui fera çà beaucoup mieux que moi de vous parler de l'histoire de cette ville, pour ce faire , cliquez ici

Notre visite (essentiellement en images ou vidéos!!!!)

La cathédrale orthodoxe
la plus ancienne cathédrale de Crète, si anodine de l'extérieur que je ne l'ai même pas photograhiée !!! Mais j'ai quelques images de l'intérieur

Le port vénitien.
Il dessine une merveilleuse courbe fermée par le phare vénitien du XVème siècle. Tout au tour se mêlent l'empreinte turque, matérialisée par la superbe coupole de la mosquée des Janissaires (1645) et la présence vénitienne avec les anciens remparts.



deuxième Jour
La presqu'île d'akrotiri

La péninsule d’Akrotiri est une partie de la région de Kydonia et se trouve à l’est de Chania. Elle est plutôt aride et son extrémité nord est bordée de collines.
De merveilleuses criques mais difficilement accessibles... Sauf pour les chèvres !

La tombe de Vénizélos

Elefthérios Kiriakou Venizélos naît le 11 août 1864 (23 août dans le calendrier grégorien) à Mourniés, la ville principale du dème qui porte maintenant son nom, dans le nome de la Canée, en Crète et décédé le 18 mars 1936 (à 71 ans) à Paris, en France.
C'est un homme politique grec à la carrière exceptionnellement longue, considéré, dès 1921, comme le « fondateur de la Grèce moderne »
L'origine de son prénom Elefthérios (qui renvoie à l'idée de délivrance et de liberté, Éleuthère en français) est entourée de mystère. Une première version évoque simplement l'église Aghios-Elefthérios de Mourniés, où l'enfant est baptisé. Une deuxième version veut que Styliani soit allé prier Aghios Elefthérios pour l'implorer de lui faciliter l'accouchement, en échange de quoi elle appellerait son fils Elefthérios. Selon une troisième version, le prêtre, lors du baptême de l'enfant aurait choisi de l'appeler Elefthérios afin que celui-ci délivre l'île de la tyrannie ottomane (ce qu'il fit !!!)
La jeunesse de Venizélos est marquée par les luttes en Crète contre la présence ottomane et en faveur d'un rattachement à la Grèce, l’enosis. En février 1905, Venizélos prépare son coup d'État avec un groupe de dix-sept chefs crétois qui deviennent le noyau de son mouvement. Ils sont rejoints par trois cents révolutionnaires qui, bien qu'ils ne constituent pas une grande menace d'un point de vue militaire, s'avèrent très difficiles à déloger, cachés dans les gorges de Thérissos. Le 10 mars 1905, environ 1 500 Crétois se réunissent à Thérissos, qui devient alors le centre de la révolte.
Il faut cependant attendre la fin de la première guerre balkanique (1912-1913) qui voit la Crète arrachée à l'empire ottoman. Le 1er décembre 1913, le drapeau grec flotte sur la Crète.
Les tombeaux des Venizelos (Eleftherios le pere et Sofoklis son fils) sont situés dans un parc paisible planté de pins en banlieue est de La Canée, sur la colline du Profiti Hlia (prophète Elie) offrant de superbes vues sur la ville de La Canée.

Le village de Stavros

Stávros (grec moderne : Σταυρός) est un village et une plage dans le district d'Akrotíri.
La plage et ses environs sont l'endroit où Michael Cacoyannis a partiellement tourné le film Zorba le Grec avec Anthony Quinn en 1964.<
Peut -être mes photos de cet endroit vous rappelleront-elles des souvenirs ?



Le monastère d'Agia Triada
Le monastère, dont le nom signifie « Sainte Trinité », a été construit au XVIIe siècle par deux frères de la famille vénitienne Zangaroli sur le site d'une église préexistante.
L'église est construite dans le style architectural cruciforme byzantin avec trois coupoles. Il y a deux grandes colonnes de style dorique et une plus petite colonne de style corinthien de chaque côté de l'entrée principale. La façade de l'église a deux colonnes de style ionien et corinthien et porte une inscription en grec, qui est datée de 1631.



Le monastère de Gouvernéto
Daté de 15371 (bien que d'autres sources disent 1548)2, le monastère de Gouvernéto est réputé être l'un des plus anciens monastères de Crète.
Le monastère est une forteresse de style vénitien avec des tours à chaque extrémité, et quelques influences baroques ajoutées plus tard. Il mesure environ 40 mètres sur 50 mètres et contient une cinquantaine de cellules de moines sur deux étages1. Sa cour est de forme rectangulaire et est dominée par une église à dôme avec une façade vénitienne décorée. L'église est dédiée à la Vierge.

La grotte d'Arkouda (grotte de l'Ours)
entre le monastère de Gouverneto et celui de Katholiko au nord de la presqu’île d’Akrotiri.
Une chapelle dédiée à la Vierge est à l'intérieur de la grotte. Derrière la grotte, il y a un stalagmite gris en forme d'ours, avec un petit étang devant lui. Certains moines auraient autrefois habités dans les bâtiments en partie délabrés qui se trouvent devant la cavité. Sur la gauche, dans le large porche d'entrée, a été construite la chapelle de Panagia (la Panagia Arkoudiotisa ou Notre Dame de l'Ours). L'édifice daté du XVIe siècle a malheureusement subi quelques dégâts après un incendie.
La caverne se compose de deux salles avec dans la première en son centre une stalagmite imposante ressemblant (avec un peu d'imagination) à un ours. Malheureusement cette concrétion a été blanchie à la chaux modifiant ainsi l'aspect initial de cette forme insolite créée par la nature et retravaillée par l'homme dans l'antiquité suite au fait que ce lieu été dédié au culte à la déesse Artémis..
La stalagmite de l'ours a beaucoup marqué l'imagination populaire et de ce fait de nombreuses légendes y sont rattachées. entre autres, une version évoque qu'un ours venant souvent se désaltérer au point d'eau fut considéré par la population locale comme le fautif de son assèchement. De ce fait, ils implorèrent la Vierge afin qu'elle vienne à leur secours. Cette dernière les exhaussa et pétrifia l'animal.
C'est un des lieux de pélerinage (Panagia Arkoudiotissa) le plus remarquable de crète, il est célébrée chaque année le 2 février.



troisième Jour
La côte Nord-Ouest

Terre des confins plongeant ses rocs dans une mer turquoise, le nord-ouest ouest de la Crête se distingue par ses paysages sauvages. Les plus beaux lagons se succèdent dans les presqu'îles de Gramvousa, Elafonissi. les photos ci -dessous (prises depuis la route "côtière") sont celles de Falassarna, l'une des plages les plus célèbres de l'île. Mais comme vous pouvez le voir le terrain est agricole avec des oliviers et des serres....


Le monastère de Gonia
Le monastère de Goniá est un monastère orthodoxe dont l'origine remonte au XIIIème siècle. De la terrasse, côté mer, un beau point de vue sur le petit port de Kolymvári (en contre-bas) et la baie de Xania. Au centre de la cour, du côté est, l'église dédiée à la Dormition de la Vierge (fête le 15 août) possède une nef unique et un dôme dans sa conception initiale. Ce n'est que par la suite au xixe siècle qu'ont été rajoutés l'avant nef, le clocher et les chapelles latérales d'Ágios Nikólaos et d'Ágios Charálambos. En bas, le musée d'art religieux présente des collections d'icônes, de livres et manuscrits, de vêtements liturgiques, d'objets, vases et bijoux sacerdotaux.


Quatrième Jour
Réthymnon et Arkadi

Réthymnon
La cité fut bâtie pendant l’Antiquité, sans pour autant être un grand centre. Cependant, elle était assez puissante pour frapper sa propre monnaie. Une de ces pièces est aujourd’hui représentée sur les armoiries de la ville. C'est probablement la ville de Crète qui a le mieux conservé son caractère ancien avec beaucoup de vestiges vénitiens et turcs. La vieille ville d’aujourd’hui date quasiment entièrement de l’époque vénitienne..
Le phare égyptien de Réthymnon est le deuxième plus grand phare égyptien en Grèce, le premier se trouvant à La Canée. C’est le monument le plus célèbre de Réthymnon. Il se trouve au milieu du port vénitien.
Construite au sommet de la colline Palaiokastro dans la vieille ville de Réthymnon,la forteresse vénitienne (la Fortezza) abrite toujours la mosquée du sultan Ibrahim Han partiellement restaurée de l’époque ottomane (la mosquée servi de cathédrale à la Fortezza avant l’occupation turque). Vous trouverez également sur le site l’église Agios Theodoros Trichinas.

lale phare egyptien et la vieille ville

la citadelle

la mosquée

l’église Agios Theodoros Trichinas

Le monastère d'Arkadi
Dès le XVI ème siècle, le monastère fut un lieu de science et d'art, possédant une école et une bibliothèque riche de nombreux livres anciens. Entouré d'épaisses et hautes murailles et situé sur un plateau difficilement accessible, le monastère est une véritable forteresse.
L'église actuelle date du XVI ème siècle siècle et est marquée par l'influence de la Renaissance, l'île étant vénitienne à cette époque. Cette influence est visible dans l'architecture, qui mélange éléments romans et baroques.
Arkadi fut un centre actif et un des hauts lieux de la résistance contre l'occupation ottomane, ce qui fit sa célébrité. Pendant la révolte crétoise de 1866, 943 Grecs y trouvèrent refuge : des résistants, et une majorité de femmes et d'enfants. Après trois jours de combat, et sur les ordres du supérieur du monastère, l'higoumène Gabriel, les Crétois firent sauter les barils de poudre, préférant se sacrifier plutôt que de se rendre. Tous sauf une centaine sont morts lors de l'assaut. Quelque 1 500 Turcs et Égyptiens périrent aussi dans la bataille.


Cinquième Jour
la côte Sud-ouest

Les pithoi (en grec ancien, πίθοι / píthoi) sont de grandes jarres de terre cuite, fabriquées par les Minoens pour conserver, pour la plupart, de l'huile d'olive. Les gorges de Samaria sont situées à l'ouest de la Crète, au bord de la côte sud de l'île. Elles s'étendent du haut plateau d'Omalós, dans le massif des Montagnes Blanches, à plus de mille deux cents mètres d'altitude, jusqu'à la mer de Libye.
Avec seize kilomètres de long, elles figurent parmi les plus longues gorges d'Europe, elles sont les plus profondes. Sur ce continent, seules les gorges du Verdon en France sont encore plus longues avec vingt kilomètres.
Les gorges de Samaria sont aussi le dernier refuge naturel de la chèvre sauvage crétoise (Kri-Kri).
Un commentaire s'impose !!!


Nous n'avions pas prévu la randonnée complète (entre 5 et 6 heures minimum), nous envisagions simplement d'aller jusqu'à Agios Nikolaos... Un vent à décorner les boeufs et une t° hivernale (9°) nous ont dissuadés de tenter l'expérience !!!
Avec le recul, c'est peut-être mieux ainsi: nous ne sommes pas des marcheurs aguerris et le dénivelé entre Xyloskalo (1230 m) point de départ et Agios Nikolaos (654 m) est de 596 m pour une distance d'environ 3 km !!!

...sur le plateau d'amalos...


les gorges de samaria vues de Xyloskalo (1230 m)


Sougia
Sougia est un petit village du sud-ouest de la Crète, à 75 kilomètres de Chanía (La Canée).Sougia se nommait autrefois Syia et était l'un des ports de la ville d'Elyros.
La richesse archéologique du sous-sol et leur encerclement par les montagnes épargnent au village et à sa grande plage entre galets et gros sable, d'être défigurés par des projets immobilier et la foule des touristes...

sixième Jour
Héraklion

La ville d'Héraklion fut fondée à l'époque archaïque, elle tire son nom du héros grec Héraclès, auquel les Crétois avaient voué un culte en ce lieu. Si l'emplacement du sanctuaire d'Héraclès nous est encore inconnu aujourd'hui, nous savons, par différentes fouilles, que la cité à l'époque archaïque n'était pas très étendue.
En 1204, les Vénitiens achetèrent l'île de Crète à Boniface de Montferrat et ils modifièrent le nom arabe de la capitale crétoise El Khandak en Candie (Candia en italien), nom qu'elle conserva dans la diplomatie européenne jusqu'en 1898. Les Vénitiens améliorèrent grandement ses fortifications, et de nos jours, on peut encore voir le rempart qui fait par endroits quarante mètres d'épaisseur et la forteresse protégeant l'entrée du port.

La Forteresse d’Héraklion

Bâtiment construit par les Vénitiens entre 1523 et 1540 dans le but de défendre l’entrée du port de Candie (nom de la ville à l’époque féodale), la forteresse – également appelée « Forteresse de Koules » représente donc les différentes civilisations ayant influencé la culture et l’identité de l’île (Byzantins, Arabes, Vénitiens, Ottomans). L’édifice, qui a été préservé des affres du temps, donne un aperçu de ce que pouvait être la vie quotidienne à l’époque vénitienne et ottomane.


... à l'intérieur, un micro musée:


Balade dans le centre-ville d’Héraklion

la rue du 25 août, principale artère d’Héraklion,relie le vieux port à la Place des Lions. Cette artère piétonne est bordée de boutiques, cafés et tavernes et permet de traverser la ville du Nord au Sud.
Dans la rue du 25 août, prenez le temps d’admirer l’Eglise Agios Titos datant de la période byzantine. C’est l’un des monuments les plus importants d’Héraklion.

l’Eglise Agios Titos


la superbe fontaine Morosini (place des lions), le parc El gréco, les fontaines turque et Bembo, la loggia vénitienne ( hotel de ville ), l'église Ste Catherine (musée d'art chrétien)

Faites comme nous, rendez-vous Place des Lions (elle constitue le cœur d’Héraklion),installez-vous autour de la superbe fontaine Morosini pour boire un verre et grignoter. Prenez aussi le temps de faire un peu de shopping le long de la rue Dedalou et de vous balader dans le marché central situé Odos 1866 (rue 1866).

septième Jour
les environs d'Héraklion

Knossos

Cnossos ou Knossos (en grec ancien : Κνωσός / Knōsós) est un site archéologique de l'âge du bronze, situé à cinq kilomètres au sud-est d'Héraklion, à l'ouest du fleuve Kairatos.Le site de Cnossos est peuplé depuis le VIIIe millénaire av. J.-C., peu après l'arrivée des premiers colons sur l'île de Crète.
le site est essentiellement constitué par le palais de Cnossos qui est, en plan, organisé autour d'une cour rectangulaire orientée Nord-Sud. Doté de plusieurs entrées, au Nord et au Sud, il n'est pas fortifié.
Autre vestige interessant : Les pithoi (en grec ancien, πίθοι / píthoi). Ce sont de grandes jarres de terre cuite, fabriquées par les Minoens pour conserver, pour la plupart, de l'huile d'olive.
Il n'y a pas de claire distinction entre le palais et le tissu urbain, ce qui est significatif et relève d'un système dédalique.

les n° sur les photos renvoient au plan légendé ci-dessus.



huitième Jour
La Messara

Gortyne

Le site s'étend sur une vaste superficie. Dans la première partie, on peut notamment découvrir les restes de l'église de Saint Tite (AGIOS TITOS ), basilique paléochrétienne cruciforme et les vestiges du théâtre romain (ODEON ) dont les murs abritent les tables de lois de Gortyne(LOIS DE GORGYNE ) gravées en dialecte dorien sur des blocs de pierre (écriture en boustrophédon). Les oliviers imposants des lieux ne doivent pas faire oublier de se rendre en arrière de l'odéon où trône le platane mythologique de Gortyne .
De l’autre côté de la rivière se trouve(un théâtre ) d’où l’on peut monter jusqu’à la citadelle (ACROPOLE ET TEMPLE D'ATHENA) qui offre un magnifique point de vue sur l’ensemble du site.





les n° sur les photos renvoient au plan légendé ci-contre









Prenez un peu de temps pour découvrir la statue d'un philosophe ou encore plus intéressantes, les statues romaines dévoilées lors de fouilles dans la région étendue de Gortyne. Elles datent du 1er au 3ème siècle de notre ère et représentent d es copies romaines de statues grecques.



Phaïstos

Le site dégagé consiste essentiellement dans les vestiges d'un palais minoen et selon Guy Rachet « c'est avec celui de Cnossos le plus ancien des palais crétois ».
Contrairement au site archéologique de Cnossos, fouillé par Arthur Evans, qui a effectué des restaurations parfois discutées, le site est resté tel qu'il était lors de sa redécouverte par des archéologues italiens.
Phaistos, avec Cnossos et Amnisos, fait partie des noms qui ont permis à Michael Ventris d'élaborer les grilles ayant mené au déchiffrement du linéaire B. Lors des fouilles du début du xxe siècle y a été trouvé le célèbre disque de Phaistos, objet de terre cuite qui a fait l'objet d'interprétations diverses et dont certains contestent l'authenticité.

les n° sur les photos renvoient au plan légendé ci-dessus

la visite en images


Aghia Triada

Lorsque nous sommes arrivé sur le site, il était fermé. Les photos que j'ai faites son "volées" à travers les mailles du grillage !!!
Le site n'était ni un centre administratif ni un lieu à finalité religieuse, mais sans doute un palais lié à Phaistos. Le site comprend une ville et un « palais » miniature, un réseau d'égouts et des tombes à tholos.



Matala

Les grottes de Matala :
L'une des caractéristiques les plus célèbres de la plage Matala sont les grottes creusées dans la falaise nord de la baie.
On ne sait pas qui a commencé à creuser des grottes (ou quand), mais on pense qu'il s'agissait plus tard de tombes romaines ou chrétiennes. Le calcaire de la falaise est tendre et assez facile à tailler. Certaines d'entre elles ont des pièces et des escaliers, donc on pense aussi qu'elles ont pu être utilisés comme maisons à un moment de l'histoire, peut-être même dans le néolithique.
Aux ier et iie siècles apr. J.-C., les grottes furent utilisées comme caveaux ; l'une d'entre elles est désormais appelée Brutospeliana en hommage (d'après la légende) au général romain Brutus.
Durant la période minoenne, Mátala fut le port de la ville de Phaistos. En 220 av. J.-C., le village fut occupé par les Gortyniens puis, durant la période romaine, Mátala leur servit de port. Dans les années 1960 et 1970, l'endroit était un village de pêcheurs tranquille.
Quand les hippies ont découvert les grottes, ils ont fait de Matala un lieu de rencontre créatif. Elle a attiré des célébrités telles que Joni Mitchel (et sa chanson pour Matala "Carey"), Bob Dylan et Janis Joplin. Cependant, ils ont été brutalement chassés par l'église et l'armée.
Revanche de l'histoire :
Ces dernières années, la région s'est développée rapidement pour le tourisme jouant sur l'histoire hippie. Vous pouvez voir des fresques, des vendeurs et des œuvres d'art qui rappellent les hippies,
mais ce n'est plus le lieu de liberté créative qu'il était.
Chaque année en juin, le festival de Matala attire pendant 3 jours ceux qui ont la nostalgie de cette période.



Les grottes


neuvième Jour
l'Ile de Spinalonga & le Plateau de Lassiti

Spinalonga
Un îlot à l’histoire tumultueuse...

L'histoire de cet ilot est si dense que je serai incapable de vous la résumer correctement aussi, à ceux qui veulent approfondir le sujet, je conseille de cliquer ici . Pour les autres à qui mes textes et illustrations suffisent, je propose quelques lignes qui vous permettront de partager notre visite.
L'îlot rocheux de Spinalonga se situe à l'est du village maritime de Pláka, situé à 5 km au nord d'Elounda, juste en face de la pointe nord de la presqu'île.
Spinalonga a été rebaptisée Kalydon par un décret de 1954, nom emprunté à une ville d'Étolie disparue.
On accède à l'îlot par bateau à partir d’Agios Nikolaos, d’Elounda,et de Plaka,l'option que nous avons choisie car c'est la traversée la plus courte (800m) qui se fait entre 5 et 10 minutes.

l'histoire de l'île de Spinalonga peut- être, en fonction de ce que j'ai vu, divisée en deux périodes : la forteresse (1579 - 1718) et L'île des lépreux (1904-1957).

la forteresse:


Bien après les premières aventures antiques que connut Spinalonga, les Vénitiens investirent les lieux pour faire de l’île l’une des plus impressionnantes places fortes de Crète.
Ainsi, pendant plus de 150 ans, l’île servit de rempart aux divers assauts ennemis venus de la mer.
De cette période, il reste aujourd’hui d’impressionnants vestiges qui ne sont pas sans rappeler ceux des ports d’Héraklion, La Canée ou Rethymnon.
la porte initiale était située en face de Pláka


L'île des lépreux:


Au début du 20ème siècle, de 1904 à 1957, l’île fut transformée en une colonie de lépreux. En effet, une loi fut adoptée en juillet 1901 prévoyant l’arrestation de tous les lépreux de Crète et leur déportation vers Spinalonga. Le but était d’éloigner les lépreux pour des raisons sanitaires afin de protéger les gens sains.
Pendant une cinquantaine d’années, plusieurs centaines de personnes furent envoyées à Spinalonga, privées de citoyenneté et radiées des registres de naissance. Elles ne bénéficiaient pas vraiment de soins et les conditions de vie étaient très rudes. face au débarcadère actuel, un tunnel connu sous le nom de porte de Dante, nommé ainsi par les lépreux qui ne savaient rien de leur sort en débarquant dans l’îlot en référence à cette phrase:(... Vous qui entrez ici, perdez toute espérance ...) tirée de "l'Enfer" de ce poète italien .
Cette période sombrea été rendue populaire par le roman de Victoria Hislop L’île des Oubliés qui se déroule principalement sur l’île de Spinalonga.
L’intrigue est romancée et imaginaire. Mais l’écrivaine s’est beaucoup documentée et s’est inspirée d’histoires vraies et de faits historiques. Aujourd’hui, l’île est inhabitée mais elle est devenue un site touristique principal de la région, notamment grâce ce roman et à la série télévisée qui en a été tirée.




les fortifications vénitiennes.

elles ceignent tout l'ilot un (bon) sentier permet d'en faire le tour de l'intérieur ( voir plan ci-dessus).



la "ville fortifieé" (1579 - 1903)

A l'intérieur des remparts, les venitiens puis les turcs ont construit des maisons des mosqués des citernes etc jusqu'en 1903. Aujourdhui inhabitée depuis 1962 l'ilot était devenu un tas de ruines ... l'afflux de touristes a incité le gouvernement crétois a entreprendre une réhabilitation du site. Quelques maisons sont déjà entièrement restaurées , l'une d'entre ellesabrite un petit musée, que je n'ai pas visité ...



l'ile aux lépreux (1904 - 1957)

Moins d'un an après le départ des turcs, le gouvernement grecque décide de transformer cette citadelle en lieu d'enfermement des lépreux, mais on ne peut parler de léproserie, car ils ne bénéficiaient d'aucun soin digne de ce nom. La situation sanitaire y était dramatique.
Pendant plus de cinquante ans, il y a eu à Spinalonga de 300 à 500 personnes enfermées, privées de citoyenneté et rayées des registres de naissance.
En avril 1957, l'île cesse de fonctionner comme léproserie nationale et les malades sont petit à petit transférés. Le dernier habitant de Spinalonga, un pope, y aurait vécu jusqu’en 1962.
Dans les années 70, il est question d'en faire une base navale militaire. C'est alors que le ministère de la Culture y appose son veto, tenant à y préserver les ruines de la forteresse vénitienne et des habitations turques.
En 1976, l'île est déclarée site archéologique et les bâtiments du xxe siècle érigées par les lépreux sont petit à petit détruits avec la la volonté de faire oublier cet épisode politique déshonorant. Caprice de l'histoire : si ce site archéologique, l'un des plus visité de crète, attire un tourisme de masse ce n'est pas par son importance historique , mais parce que l'on veut visiter l'île aux lépreux !!!
>Le coup de gueule de Lucho :
J'ai moi même été "victime consentante" de cette escroquerie touristique ... Certe je ne regrette pas ma visite du site, une pure merveille, je regrette simplement que l'on ai fait disparaitre 50 ans d'histoire...
Une fois passée l'émotion qui vous a étreint lors du franchissement de la porte de Dante, vous vous retrouver dans de vieilles pierres, des ruines bien nettoyées, presque manucurées, qu'il est impossible d'imaginer la tragèdie qui c'est jouée ici... Même le petit, morceau de terre où sont enterrés les lépreux est laissé à l'abandon... C'est pourquoi je partage avec force et conviction la réflexion de Maurice Born
« Un monstrueux mouvement de récupération touristique se met en place. Avec lui, la mémoire de la léproserie, d’abord niée comme un épisode honteux, retrouve bientôt un intérêt économique ».

Archéologie d'une arrogance, Toulouse, Anacharsis, 2015





Le plateau du Lassithi



Ce plateau, de 10 km de long et de 4-5 km de large, situé à environ 900 mètres d'altitude semble se dissimuler à l'abri des montagnes. Le plateau du Lassíthi est situé au sud de Malia et est entouré des monts Séléna (1 599 mètres) et de la chaîne du Díkti.
Au début du xxe siècle, la mise en place de pompes actionnées par des éoliennes (devenues un élément caractéristique du paysage) a permis l'introduction de l'irrigation des cultures qui couvrent la totalité du terroir.
Malheureusement, pour le tourisme, elles sont peu à peu remplacées par des motos-pompes. Notez également la présence de nombreux troupeaux de moutons.





Nota : les photos du plateau ont été prise depuis "la grotte de Zeus"




Grotte de Zeus .(alias Psychro)

La grotte de Psychro, ou grotte du Dikté, est située dans le nome de Lasithi, à 1 025 mètres d'altitude. Elle est considérée comme le lieu de naissance de Zeus. Selon Hésiode,dans la mythologie grecque, Rhéa mit au monde Zeus dans cette caverne pour le protéger contre son père Chronos. Lors de fouilles à la fin du XIX ème siècle, le site fut identifié comme celui décrit par Hésiode.
C'est un site sacré minoen
La grotte a été explorée pour la première fois en 1886 par Joseph Hatzidakis, dix ans plus tard, Sir Arthur Evans (qui découvrit le palais de Knossos) étudia le site et plus tard encore, la British School of Athens a poursuivi les fouiles. De nombreuses pièces ont été trouvées attestant que la grotte avait été un lieu de culte pendant des milliers d'années. On y trouve des poteries, des couteaux à deux haches, des aiguilles, des objets en bronze, des tasses en céramique.... ainsi que des figurines humaines - ce qui est assez rare dans les grottes sacrées. Vous pouvez trouver certains de ces artefacts au musée archéologique d'Héraklion.

Accès à la grotte ::




Si c'est l'une des grottes les plus célèbre de crète, ce n'est vraiment pas la plus facile d'accès !:
Du parking, il faut remonter la montagne jusqu'à l'entrée de la grotte, La plus grande partie du chemin est pavé, il n'est donc pas techniquement difficile cependant, c'est assez abrupte :Le parking se trouve à une altitude de 872m ; l'entrée est à 993m. cela fait 121 m de dénivelé sur une courte distance (250m de chemin) et les 50 derniers mètres jusqu'à la cabine d'entrée ne sont pas pavés. Si vous n'êtes pas en forme, vous pourriez avoir de la difficulté à respirer, nous vous parlons d'expérience !!! Il n'y a pas que les gens d'un certain âge pour avoir beaucoup de mal à atteindre la grotte et là, ce n'est pas terminé, il reste la visite de la grotte !!!




Visite de la grotte ::




L'entrée est large de 18m et haute de 14m. altitude : 993 m. le sol, au fond de la grotte est lui à : 944 m soit un dénivelé de 49 m à gérer par un escalier d'environ 200 marches dans chaque sens (descente et remontée qui s'effectuent par deux rampes différentes à mi parcours). Vous arrivez sur le sol argileux et très humide d'une grande chambre dont hauteur varie de 4 à 6,5 m.
La une haute densité de stalagmites et de stalactites qui se sont formés du Jurassique à l'Eocène offre un spectacle grandiose qui vous fait oublier les difficultés d'accès.
Le seul intéret de cette grotte hormis sa réputation mythologique réside dans ce spectacle minéral car on ne voit rien de son aspect archéologique.




dixième Jour
Heraklion

C'est le dernier jour de notre séjour Crétois...Nous ne pouvions guère nous éloigner de l'aéroport c'est pour cette raison que nous avions planifié la visite du musée (incontournable) à ce moment.
La logique aurait voulu que nous fassions d'abord le tour des découvertes archéologiques avant d'arpenter leurs sites d'origine... Pour autant notre manière de fonctionner nous a permis une approche différente de l'histoire crétoise à travers les âges...

Le Musée Archéologique





Le musée, fondé en 1883 occupe un batiment construit entre 1937 et 1940 sur des plans très innovants de l'architecte grec Pátroklos Karantinós, selon des normes antisismiques. Récompensé par le Bauhaus, il répond aux nécessités d'un musée moderne.
L'électricité, l'air climatisé et l'éclairage ont été revus en 1987 et en 2002, et les bâtiments ont été profondément rénovés de 2006 à 2014.
En termes d'objets exposés et de visiteurs par an, le musée archéologique d'Héraklion est le deuxième musée de Grèce. Le musée,comporte vingt-deux salles d'exposition réparties sur deux étages suivant un ordre chronologique, ce qui permet une visite des plus interéssante.
les collections thématiques s'échelonnent de la période néolithique (5000 - 2600 avant J.-C.) à la période gallo-romaine (jusqu'en 325 après J.-C.)

Plan du Musée

Les ères archéologiques(de - 5000 à + 320) vont croissant avec le chiffre des salles . début de la visite, salle 1.
Une exception, les salles 26 et 27 au rez de chaussée sont reservées à la statuaire des périodes archaiques à l'époque romaine.
il s'agit d'un reportage photos réalisé par Lucho . Certaines sont légendées en fonction de ma connaissance du sujet!!! pour les autres, on fait comme je l'ai fait, on admire ...


Salles I à III

Les salles I et Il, comportent des pièces de la vie néolithique et du Bronze Ancien en Crète (6000-1900 av. J.-C.). On y présente des ustensiles et des objets de luxe provenant de l'agglomération néolithique de Cnossos, des tombes voûtées pré-palatiales de la région de Messara ainsi que des complexes funéraires à Malia, Mochlos et Archanes.
Des pièces comme le fameux pendentif en or aux deux abeilles de Malia, font preuve du sens de l'esthétisme raffiné minoen. Les offrandes de figurines en terre cuite provenant des sanctuaires de sommet, relèvent des aspects du culte.
Dans la salle Ill, sont présentés les aspects de la vie, de l'économie et de l'administration pendant l'édification des premiers palais de Cnossos, Phaïstos et Malia (1900-1700 av. J.-C.). Une place spéciale est réservée aux vases en terre cuite de style polychrome de Kamares, et à ladite vaisselle royale de Phaïstos comme exemple représentatif.


Salles IV et V

Dans les salles IV et V, on met en valeur le renforcement du système palatial par la construction de nouveaux palais et de villas (1700-1450 av. J.-C.), ainsi que l'évolution du commerce maritime. Une des pièces maîtresses, le fameux disque de Phaïstos, consiste l'indice le plus ancien de texte minoen, probablement de caractère religieux.


Salle VI

La salle VI, est dédiée à la vie quotidienne, les sports et les spectacles en généra1.
Des œuvres connues comme la figurine en ivoire de l'athlète-acrobate de la taurocathapsie et la fresque avec la représentation des taurocathapsies du palais de Cnossos, l'épée de Malia et le rhyton en pierre de l'Agia Triada, révèlent les préférences de la société minoenne.


Salles VII et VIII

Dans les salles VII et VIII, on présente le culte minoen. Des figurines et des objets de culte provenant de sanctuaires du sommet, le rhyton en forme de tête de taureau, les fameuses « déesses aux serpents » de la trésorerie du palais de Cnossos, les objets de culte en pierre du palais de Zakros et les bagues sceaux en or représentant d'épiphanies qui sont les apparitions des divinités, composent le cercle du culte.



Salles IX et X

Dans la salle IX on présente la dernière phase d'activité du palais de Cnossos (1450-1300 av. J.-C.) avec des trouvailles provenant des cimetières de la région et de Kamilari de Phaïstos datant du 1900 au 1300 av. J.-C. Les tablettes en terre cuite de l'écriture Linéaire B' grecque qui donnent d'informations sur l'administration et l'économie palatiale, occupent une place spéciale. Des trouvailles de tombeaux appartenant à des élites qui proviennent des cimetières de Cnossos, d'Archanes et de Phaïstos, surtout de la période palatiale Finale, sont aussi exposés dans la salle X,


Salles XI et XII

dans la salle XI, sont accueillis des trouvailles provenant de villes, sanctuaires et cimetières de la période après l'anéantissement du système palatial. Les pièces des grandes idoles en terre cuite des déesses aux bras levés provenant de Kannia de Gortyne et de Gazi, y occupent une place dominante. la salle XII est dédiée au monde des morts et aux conceptions concernant l'au-delà, telles qu'elles sont illustrées sur les sarcophages,


Salle XIII

salle XIII, sont présentées les fresques minoennes. Des œuvres très fameuses, dont les thèmes sont inspirés par la vie de la cour au palais et le monde de la nature (le« Prince aux lys», le «Porteur de rhyton », les « Dames en bleu », la « Parisienne », la fresque aux dauphins et autres), y sont exposées.


Salles XIV à XVII et XXV

Dans les salles XIV­ XVII on présente la société de la Crète pendant le Premier Age du Fer. La vie quotidienne, l'organisation politique par l'adoption et l'enregistrement des premières lois, le commerce florissant dans le bassin méditerranéen favorisant les contacts culturels avec les peuples voisins, font valoir le caractère spécial de la société crétoise au début du premier millénaire av. J-C. Des offrandes provenant des grands sanctuaires de l'époque, lieux de culte de longue durée, comme celui de Syme à Viannos et de Gortyne, tout comme des trouvailles provenant des grottes sacrées du Mont Ida, du Mont Dicté et d'lnatos, y occupent aussi une place distincte.


Salles XVIII et XIX

Les cimetières des premières époques historiques sont présentés dans les salles XVIII-XIX, avec les stèles funéraires de Prinias occupant une place particulière. On trouve une présentation de l'alphabet grec à travers quelques inscriptions parmi les plus anciennes qui ont été trouvées en Crète.


Salles XX, XXII ET XXIII

Dans la salle XX on met en valeur les cités-etats crétoises et leurs sanctuaires datant de la période classique jusqu'à la période romaine (5ème -3ème siècle av.J.). La visite à l'étage se termine avec les cimetières de la période hellénistique et de l'époque romaine dans la salle XXII. Des offrandes funéraires provenant des cimetières de Cnossos et de Cherso­ nissos, ainsi que l'unique statue funéraire en bronze de lerapetra, constituent le paysage mortuaire durant les années en question.


salles XXVI et XXVII

Dans ces salles sont présentée la collection des sculptures du Musée.
Une série de bas-reliefs de Gortyne et du temple de Prinias signalent la contribution de la Crète à l'évolution de la plastique monumentale grecque, tandis que des portraits romains et les copies de types statuaires de l'antiquité classique, indiquent l'état florissant de la sculpture allant jusqu'aux années romaines.


"la Gazette du Quai n°39 (01/04 - 30/06 - 2022)"