Photo de lucho
"Maman, les p'tits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes ?


la richesse patrimoniale et vinicole des coteaux du Layon..


le vignoble :
Le hasard a voulu qu'à l'occasion d'une dégustation au chateau de la Viaudière, à Bellevigne en Layon, nous découvrions le vignoble de la vallée de la Loire plus particulièrement la région de production des vins d'anjou .
Le vignoble de la vallée de la Loire est une vaste zone de production de vin en France, regroupant plusieurs régions viticoles. Ces régions produisent des vins blancs secs, demi-secs, moelleux, voire liquoreux, des vins rouges le plus souvent légers et des vins rosés ; on trouve également de nombreux vins effervescents. Toutes ces régions sont situées au bord de la Loire et de ses affluents, et une partie est située dans le Val de Loire.
Le vignoble de la Loire comprend une superficie de 70 000 hectares dont 52 000 hectares en VQPRD (AOC et AOVDQS). Les volumes de production donnent 4 millions d'hectolitres dont 3 millions en VQPRD. Il est délimité en quatre régions de production qui sont le pays nantais, l'Anjou, la Touraine et le Centre.
Voir carte ci dessous.


Le patrimoine de Chanzeaux :
Le XIXème siècle est une période très importante pour Chanzeaux. Il est marqué par la présence du couple Théodore de Quatrebarbes (1803-1871) et de son épouse Rose, née Gourreau de Chanzeaux ; cette dernière héritière d'une lignée de juristes jouit d'une fortune considérable.
C'est cette fortune, jointe à une idéologie légitimiste donc contre-révolutionnaire, qui permet au couple, au demeurant fort pieux, de réaliser un encadrement social et idéologique de Chanzeaux en y recréant une organisation qu'ils veulent médiévale mais qui en réalité est plus influencée par les mentalités de leur époque comme le Chateaubriand du "Génie du Christianisme" ou les réalisations de Viollet-le-Duc, ou encore les dessins de Gustave Doré, en témoignent.
Le couple Théodore de Quatrebarbes et son épouse Rose, née Gourreau de Chanzeaux, vont construire un ensemble monumental unique en Anjou qui témoigne de leur volontarisme et de leur idéologie : le château (René Hodé vers 1848 qui modifie substantiellement la demeure du XVIIIème siècle), les écoles des filles et des garçons, l'hôpital, la chapelle funéraire du lignage, l'aumônerie et l'église paroissiale.
Le château :
Le château de Chanzeaux ,de style néo-gothique des XVIIIème et XIXème siècles, est inscrit aux Monuments historiques.

L'église Saint-Pierre et son clocher des XIIème, XVIIème, XIXème et XXème siècles :
L’église actuelle réalisée vers 1891 grâce au legs de Rose de Quatrebarbes et exécuté par ses héritiers la famille d'Hattecourt ( Auguste Beignet, qui réalisa de nombreuses églises en Anjou en fut l'architecte. Elle est de style composite roman et gothique angevin avec un porche dit "zèbre" qui montre une certaine influence de l'Italie.
L'ouverture permettant de passer de l'intérieur de l'église actuelle à l'intérieur du clocher historique est encadrée d'une peinture à la mémoire des Chanzéens morts pour la France au cours de la guerre 1914-1918, ce qui en fait un témoignage de l'utilisation de la Grande Guerre pour fédérer les populations autour des valeurs de la République.

Les vitraux originaux,
au nombre de 75, ne concernent les guerres dites de Vendée que pour trois d'entre eux. Encore faut-il remarquer que deux des trois sont consacrés à des anecdotes rapportées par Théodore de Quatrebarbes dans son ouvrage sur Chanzeaux.
Les vitraux rajoutés dans les années 1950 qui occupent les fenêtres basses des bas-côtés, les fresques murales (vers 1935-1945) et les plaques commémoratives du clocher conservés de l'ancienne église xiie siècle rappellent les guerres de Vendée.







"Langage en Résonance"
Benoît Deyres

au pied de la Grue Titan Jaune, Parc des Chantiers - 44100 - NANTES
Du 8 au 19 mai 2024 - horaires : du mercredi au dimanche de 12h à 19h.

Langage en Résonance est une exposition qui propose des peintures vibrantes de couleurs, venant jouer avec nos yeux par le procédé de répétions de motifs géométriques.
Ben Deyres ouvre la porte avec ses œuvres a un langage artistique sans mots et sans lecture conventionnelle. Son inspiration née lorsqu’il rencontre les peuples Bushinengue, originaires d’Amazonie en 2017.
L’art Tembé le subjugue. Ce crée alors une admiration pour le procédé et l’intention, d’une langue traditionnelle, basée sur des motifs géométriques. Il s’inspire également des motifs typiquement africains et communs a de nombreuses cultures, utilisés dans l’artisanat textile et qui portent parfois des significations propres à leurs territoires.
Les toiles sont réalisées à même le sol, l’artiste utilise de l’acrylique et des argiles naturelles, le plus souvent sur fonds noirs. Ses outils sont simples, son doigt ou des petites baguettes de bois. Ses techniques opérant comme une forme de méditation, demandent patience, persévérance ainsi qu’une concentration à la fois sur le moment créatif que sur le résultat final.
L'artiste nous invite dans un état contemplatif et dans un voyage admiratif d’un mode de vie plus simple et communautaire.




"Faire bonne(s) figure(s)"
Pierrick Sorin

Patio et Chapelle de l'Oratoire-musée d'art de nantes - 10, rue Georges Clemenceau - 44000 - NANTES
Du 19 avril au 1er septembre 2024

Artiste reconnu, le nantais Pierrick Sorin diplômé de l’école des beaux-arts de Nantes en 1988, s’est affirmé dans le domaine de l’art vidéo dès les années 1990. Au fil du temps ses oeuvres ont emprunté diverses formes : court-métrages, installations visuelles, dispositifs à effet holographique appelés théâtres optiques. À partir de 2006, Pierrick Sorin a également signé, ou cosigné, des scénographies et mises en scène de spectacle, en particulier dans le domaine de l’opéra.
L’exposition présente une sélection d’œuvres anciennes et récentes, tout en donnant place à une nouvelle création conçue pour l’espace du Patio. Installations vidéo et théâtres optiques mettent en lumière le goût de l’artiste pour la poésie de l’illusion. Le parcours proposé met en avant les différentes facettes du travail de Pierrick Sorin, les liens qu’il entretient avec l’art, son histoire ainsi qu’avec la magie du cinéma.
L’exposition, qui se déploie dans le Patio du Musée d’arts et se poursuit dans la Chapelle de l’Oratoire se veut très immersive avec beaucoup de créations audiovisuelles, s’inspirant en partie de l’œuvre de Georges Meliès. Elles questionnent notre quotidien, notre “vie ordinaire” avec un soupçon d’impertinence et elles mettent, également, en exergue des situations où le personnage apparaît souvent comme un anti-héros en décalage avec son environnement.
Le burlesque et l’absurdité portent une forme de réflexion philosophique sur le sens de la vie. Quand bien même il s’agit de fiction, la frontière avec la réalité est assez curieuse et surprenante, tant les sujets abordés font écho à du vécu ou de l’imaginé.
“Perdre ses clés et être gagné par l’angoisse”, “créer une machine à lire les rêves”, “tenter de tenir debout sur une savonnette”, “vivre dans une maison de poupée” ou “marcher sur la lune” sont autant de sujets que Pierrick Sorin explore avec, tour à tour, autodérision et humour. Si parmi les œuvres choisies, certaines mettent en jeu la question de la représentation, elles abordent plus généralement l’idée même de la création artistique. Ainsi, les personnages laissent apparaître un portrait en creux de la figure de l’artiste dont la place dans un environnement artistique et contemporain est constamment sondée. Face à la complexité du monde, il est celui qui bifurque vers l’absurde et interroge sur un mode comique les fondements d’une démarche artistique autant que l’inscription de celle-ci dans l’environnement contemporain ou historique.













"La Valise Japon"
Micha Deridder

Maison de l'Erdre - Île de Versailles - 44000 - NANTES
Du mercredi 17 avril 2024 au mercredi 19 juin 2024
mercredi de 14h à 18h samedi et dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h + vacances scolaires : mardi et vendredi de 14h à 18h.

La maison de l’Erdre:


La Maison de l’Erdre, située au cœur de l’île Versailles, reprend tous les codes architecturaux et l’esthétique d’une maison de thé traditionnelle japonaise, avec de nombreux espaces vitrés ouvrant sur le paysage.
Au centre du bâtiment, un patio intérieur a été aménagé en jardin zen : un jardin méditatif minéral, typique de certains monastères japonais. À l’intérieur, le visiteur y retrouvera un espace d’exposition permanente, qui aborde l’histoire du site et la biodiversité qui entoure l’île, ainsi qu’un espace d’exposition temporaire consacré à deux thématiques : la biodiversité et/ou la culture asiatique.

"La Valise Japon":


"Le projet des valises est issu d’un questionnement inhérent au voyage, aux frottements entre cultures, aux rencontres et ressentis qu’ils engendrent. Il se constitue d’une collection de valises, une par pays visité. Ici, "La Valise Japon" et les œuvres que le voyage a suscitées.
Voyager c’est mieux avec des valises, transport de matières, transfert de cultures. Comment se présenter à l’autre lorsqu’on arrive chez lui ? Que faire de tout ce que l’on découvre ? Comment échanger ? C’est un projet global à la rencontre du monde.
Un voyage interdisciplinaire, mêlant le monde des entreprises à celui de l’art, permettant de découvrir et observer chaque culture par le biais de la fabrication textile et de l’art contemporain. Le tissu est une seconde peau commune à tous les peuples ; une langue véhiculaire, mais aussi vernaculaire. Cette ambivalence m’intéresse, je désire la mettre en valeur et la faire voyager. Pour "La Valise Japon", j’ai rencontré des artisans et fabricants, visité leur atelier et entreprise, échangé avec eux sur les productions, remarquant leurs spécificités, déduisant ce que cela révèle du particulier et de l’identité. Au retour, j’avais rapporté, outre le souvenir de nos conversations, des rouleaux de soie tango pour kimonos, des mètres de coton tissé à carreaux, des sacs de polyester et autres mélanges, destinés à la fabrication de cravates, et quelques kimonos, obis (ceintures de kimono) ou autres accessoires offerts par les amis de voyage. Je les remercie ici chaleureusement pour leurs dons." Micha Deridder


"Océanissime"

Une vingtaine d’artistes de l’Académie des Arts et Sciences de la Mer

Maison de la mer -Daniel Gilard- (ancienne Capitainerie du port de Nantes) - face au 54 quai de la Fosse. - 44000 - NANTES
Du samedi 04 mai 2024 au dimanche 12 mai 2024
tous les jours de 10h à 12h30 et de 15h à 19h.

la Maison de la mer -Daniel Gilard-



La Maison de la mer Daniel-Gilard est située à l'extrémité orientale du quai de la Fosse. Elle est le siège de la capitainerie du port de Nantes pendant un siècle, avant son transfert en 1980 au quai Ernest-Renaud.
Le bâtiment actuel date de 1883. Il était desservi par un arrêt du Roquio, inauguré en 1887. Il remplace un bâtiment plus ancien qui avait fait l'objet d'une transformation en 1843. Il reste inchangé jusqu'en 1947-1952, dates auxquelles on lui adjoint ses deux ailes actuelles. Après le départ de la capitainerie, il est restauré par la Fédération Maritime, qui en est le nouveau gestionnaire.
Il porte le nom de Daniel Gilard, navigateur nantais disparu en mer en 1987, qui s'était associé au projet.





l'exposition "Océanissime"
Une vingtaine d’artistes de l’Académie des Arts et Sciences de la Mer, peintres, dessinateurs, photographes, graveurs, sculpteurs, maquettiste et écrivains, exposent à la Maison de la Mer pour présenter aux visiteurs la sensibilité et la diversité de leurs regards sur la vie maritime.
Une centaine d’œuvres sont exposées pour une aventure inédite à travers le monde de la mer. Poursuivant une tradition de générosité des artistes de l’Académie envers des acteurs essentiels de la vie maritime, certaines œuvres présentes lors de ce salon sont mises en vente au profit de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer).
Commentaire de Lucho :
J'aurais pu passer un bon moment sur cette expo ! Hélas, les organisateurs, pour la majorité exposants, sont plus qu'omniprésents dans un lieu pas plus grand qu'une galerie...
c'est désagréable au possible et c'est dommage, car j'aurais aimé pouvoir m'arreter plus longuement sur certaines oeuvres sans avoir à supporter les commentaires des artistes de l’Académie, présents lors de ma visite.
je n'ai que peu de photos car aucun d'entre eux n'a été fichu de me donner une réponse à la question , pourtant claire me semble t il : "puis je faire des photos ?" ....

"Échos"

Bastien Capela, Julie Oger et Julien Parsy

Passage Sainte Croix - 9, rue de la Bâclerie - 44000 - NANTES
DU JEUDI 4 AVRIL AU SAMEDI 15 JUIN 2024
Du mardi au samedi de 12h à 18h30

À l’occasion de l’ouverture de sa nouvelle exposition permanente ("Fragiles" - ouverture le 19 avril 2024-), le Passage Sainte-Croix invite trois artistes qui ont participé à sa conception – Julie Oger, Bastien Capela, Julien Parsy – à développer leurs visions de la fragilité dans une exposition temporaire : Échos. Un dialogue entre trois univers artistiques, qui se rejoignent dans une même volonté de faire vibrer les différents tempos d’une grande ode à la fragilité.

L’exposition "Fragiles dans un monde fragile":
C'est un parcours sensible, où discours, œuvres d’art et ressources documentaires se complètent au profit de la riche thématique des fragilités.
Plus qu’une exposition, il s’agit d’un parcours individuel et collectif à travers les différentes fragilités inhérentes à notre monde : fragilités environnementales, humaines et matérielles. Quels que soient son âge, sa culture, ses expériences personnelles, chaque visiteur peut se nourrir des moments de réflexion, de contemplation et d’engagement pour les fragilités. Loin de se contenter d’une expérience intellectuelle, cette exposition repose sur une approche pluridisciplinaire, entre arts, sciences et actions pour proposer une approche sensible, matérielle et concrète.
Cette exposition est concrétisée par Raphaël Aubrun à la scénographie et Sebastian Carranza au design graphique.

L'exposition temporaire "Échos":
C'est elle qui fait l'objet de mes photos.
Julie Oger:
artiste plasticienne, travaille en volume et nous propose un regard optimiste sur la vulnérabilité. Longtemps paralysée par l’incompréhension et la peur, elle a développé son travail autour de cette fragilité. À travers ses œuvres espiègles, empreintes de douceur et parfois d’étrangeté, elle expose dans un univers intime et poétique la fragilité du monde et ses failles qui font partie de nos vies.



Bastien Capela:
artiste vidéaste, photographe et plasticien, questionne le sens et la fragilité de la vie par une exploration sensible des profondeurs de la matière. Murmurations, une installation créée pour cette exposition, invite le spectateur à la suspension et à l’écoute. En janvier 2022, Bastien Capela se rend quotidiennement dans une bambouseraie à 17 h, heure à laquelle des centaines d’oiseaux viennent se coucher. Entre chien et loup, l’oiseau disparait peu à peu dans le noir.

Julien Parsy:
artiste peintre, travaille depuis plus de vingt ans la peinture et cherche, dans une sorte de rapport spirituel à sa pratique, à nous parler de l’invisible. À travers ses paysages mentaux empreints de mystère, il nous emmène dans une aventure faite d’incertitudes, de recherches, de rêves et de doutes. La fragilité est avant tout la posture de cet artiste qui s’épanouit dans une recherche protéiforme en dialogue avec les espaces du Passage Sainte-Croix.

"Paysages" (Dans le cadre de l’exposition Échos):
Bastien Capela propose trois temps de performance, autour de son installation Murmurations, présentée au sein de l’exposition Échos, qui font dialoguer ses recherches vidéographiques et celles d’autres disciplines : les arts visuels le samedi 27 avril, le son le samedi 11 mai, et le mouvement le samedi 15 juin.
Pour "paysages",les artistes invités sont Didier Gauduchon, créateur de spectacles graphiques, scénographe et graveur et Chantal Roussel, metteuse en scène et plasticienne. Ils explorent un graphisme imaginaire en deux et trois dimensions dans des formes insolites de spectacle vivant, expositions et actions culturelles.
Cette rencontre entre graphisme, peinture, scénographie et vidéo permet aux artistes d’interroger l’imaginaire, l’esthétique et la symbolique d’une murmuration via les paysages, les espaces et le ciel.


"1979 - 2024 l'iran en révolutions"
3 Expositions présentées

Cosmopolis - 18 Rue Scribe -44000 - NANTES
08 avril 2024 - 30mai 2024
Horaires :
Lundi au vendredi : 13:30 - 18:00 - Samedi & Dimanche : 14:00 - 18:00





L’œil persan. La photographie, un acte de résistance
REZA - expo photos -

REZA:

Très tôt, Reza fait preuve d’un esprit contestataire. A 16 ans, il est repéré par la police politique pour la publication d’un journal lycéen. A 22 ans, il placarde ses photographies sur les grilles de l’université de Téhéran, ce qui lui vaut d’être emprisonné pendant trois ans et d’être torturé, trois mois durant. En 1979, il s’exile définitivement, à New York puis à Paris, après avoir couvert la révolution islamique pour Newsweek.
Depuis, appareil au cou, il se bat pour la liberté d’écrire, de parler et de photographier.
Le photojournaliste cumule les récompenses tant pour son travail de photographe que pour ses actions humanitaires: prix de l’Espoir Unicef, Ordre national du Mérite ou encore Infinity Award du photojournalisme.
Aujourd’hui, avec son association Les Ateliers Reza, il se consacre essentiellement à l’organisation de workshops photo à travers le monde pour former des jeunes défavorisés qui seront les “photographes de demain”, il en est persuadé.
Ses photos:
Les photos de Reza témoignent de la vague d’espoir suscitée par la révolution islamique, espoir rapidement douché par la répression qui s’abat sur la population iranienne, en particulier sur les femmes, contraintes de revêtir le tchador noir comme d’autres portent le deuil.
L’exposition couvre également le déclenchement de la guerre contre l’Irak, la prise d’otage à l’ambassade des États-Unis, les bombardements contre les villages kurdes. Des clichés publiés dans tous les grands journaux.


Tout va bien !
Dessins de Mana Neyestani

MANA NEYESTANI:

Dessinateur iranien, né à Téhéran en 1973, Mana Neyestani est réfugié politique en France depuis 2011.
Architecte de formation, il mène dès l’âge de 16 ans une carrière d’illustrateur, tout d’abord pour des magazines littéraires, économiques ou culturels, avant de se rapprocher des journaux réformistes qui émergent en 1999.
Devenu dessinateur de presse, il publie alors ses premiers ouvrages personnels mais doit cesser ses activités avec l’accession au pouvoir de Mahmoud Ahmadinejad.
Reconverti dans les illustrations pour enfants, il est néanmoins arrêté en 2006 pour un dessin mal interprété. Incarcéré deux mois avec son rédacteur en chef dans une section non officielle de la prison d’Evin, il saisit l’opportunité d’une autorisation temporaire de sortie pour s’enfuir avec son épouse et entreprend un périple qui le conduira aux Émirats arabes unis, en Turquie, en Chine, en Malaisie.
Depuis son exil malaisien, il reprend son travail pour les sites iraniens dissidents du monde entier. Ses dessins deviennent des emblèmes brandis lors des manifestations populaires qui rejettent le résultat des élections frauduleuses de 2009.
Ses dessins:
Rassemblés pour la première fois en une exposition, les dessins de Tout va bien ! ont été sélectionnés parmi plus de 200 créations réalisées entre 2007 et 2013 et réunies au sein d’un ouvrage éponyme paru en 2014.
Destinées à la presse, ces caricatures se situent néanmoins entre le journalisme et le dessin d’art alliant recherche esthétique et clarté du message, considérant que les idées se doivent de traverser le temps et l’espace. Si ces dessins abordent la situation dans son pays, ils peuvent tout aussi bien être compris par un public non iranien. Le plus souvent, ils se passent de mots tant éclate leur portée universelle.
Mana Neyestani met en scène des personnages et des situations tragi-comiques, des gens pris dans un système ou leur destin ne leur appartient plus et dont l’identité est broyée. Ses dessins recourent aux symboles et aux métaphores pour traiter les événements avec un humour grinçant, en révélant la part de stupidité et Son trait acéré, dont émergent parfois de vraies parenthèses poétiques, s’insurge contre toutes les formes d’oppression ou de privation de liberté, dénonce le sort des femmes, des homosexuels, des journalistes, etc.
Mais il rend compte également de profonds changements : l’engagement de citoyens ordinaires, le désir de démocratie et de liberté renforcé dans toutes les couches de la société depuis la révolution verte, et ce malgré sa terrible répression, salue la force de l’esprit de résistance qui anime les individus.
Ainsi, ses œuvres rendent hommage également à ses confrères ou compatriotes persécutés pour leurs engagements, artistes et intellectuels toujours aux prises avec les dictatures. Par son expérience personnelle et ses créations, il rappelle, s’il en était besoin, que la satire est un art dangereux, en Iran…et ailleurs.


FEMME, VIE, LIBERTÉ
Affiches créées en soutien au mouvement Femme, Vie, Liberté.


74 AFFICHES FEMME, VIE, LIBERTÉ:


Projet initié par le Musée d’Art Moderne de Paris et le Palais de Tokyo La mort de Mahsa Amini a déclenché un mouvement de protestation qui s’est emparé de toutes les villes d’Iran. Nombre de femmes iraniennes sont descendues dans la rue, soutenues par les hommes pour crier leur colère face au régime et à la loi instaurée depuis la révolution islamique de 1979. Toutes et tous réclament plus de libertés, notamment la fin du port du voile obligatoire, et des changements profonds dans le pays. Le régime iranien répond par la violence, la répression, la torture et inflige aux personnes arrêtées de lourdes peines, menant parfois à la condamnation à mort.
Depuis le début des révoltes, les centres d’art, les théâtres, les galeries et les fondations se sont mis à l’arrêt, refusant de normaliser la situation. En écho, des artistes internationaux et notamment des graphistes, soutiennent et documentent ce mouvement révolutionnaire par la création d’images, d’affiches ou de pochoirs. Puisant dans la culture iconographique iranienne et le langage visuel international (tel que les images de luttes de Cuba, Mai 68…), ces artistes mêlent la calligraphie perse, le graphisme et les codes visuels contemporains pour porter en images sur les réseaux sociaux la voix de celles et ceux qui risquent leur vie au quotidien en Iran.





Contributions d’étudiants en graphisme:




En lien avec cette exposition, des étudiants en graphisme présentent les affiches qu’ils ont réalisées fin 2023, à l’occasion d’un workshop sur l’affiche engagée. Répondant à l’invitation de Cosmopolis, ils ont relevé le défi de créer des affiches animées faisant référence au combat des Iraniennes et des Iraniens pour la liberté. Accompagnés par des graphistes professionnels, ils ont conçu des œuvres avec un double niveau de lecture : une affiche imprimée dont le message est enrichi par une vidéo projetée en utilisant la méthode du mapping.



"Eclats"
Gaëlle Cressent & Sophie Keraudren-Hartenberger

L'Atelier - 1 Rue Chateaubriand - 44000 - NANTES
du 22 mars au 28 avril 2024.
Horaires d'ouverture :Ouvert du mardi au samedi de 13 h à 19 h, le dimanche de 11 h à 13 h 30 et de 14 h 30 à 18 h.
fermé le lundi



Faire scintiller les étoiles, inverser le jour et la nuit, changer le plomb en or... Gaëlle Cressent et Sophie Keraudren-Hartenberger se font alchimistes pour nous révéler ce qui apparaît au premier regard. Gaëlle intervient sur des objets obsolètes, questionne la disparition et l'apparition des images, Sophie s'inscrit dans une quête d'exploration. Ses pièces questionnent l'infiniment grand dans l'infiniment petit par des dispositifs de révélation, augmentés d'une esthétique de laboratoire.
Reflets, distorsions, éclats de la matière ne sont plus des obstacles à la vision. Ils en sont la condition.


photos
(les n° sur les photos correspondent aux n° du plan et des textes -"oeuvres présentées"]







"Le jour du Naadam "

Château des ducs de Bretagne - 4 place Marc Elder - 44 000 - NANTES
20 - 21 Avril 2024

Le Naadam (littéralement « festival ») est l’un des événements festifs traditionnels les plus emblématiques de Mongolie. Organisé depuis des siècles chaque été à la mi-juillet au niveau local, régional et national, il réunit plusieurs compétitions de courses de chevaux, lutte, tir à l’arc et tir aux osselets.
En voyage en Mongolie en 2006, j'ai eu la chance d'assister à un Naadam régionnal ce fut pour moi, un moment de convivialité, de partage et de découverte de la culture nomade.
Dans la cour du chateau, a Nantes ce 21 avril 2024, je suis vraiment retourné 18 ans en arrière !!!
En effet, pour clore la saison culturelle autour de la Mongolie à Nantes, la communauté mongole nous a proposé une immersion totale dans leur culture et leurs traditions au travers d'un NAADAM vraiment réussi
J'ai retrouvé le tir aux osselets, la lutte, le tir à l'arc. Mon seul regret l'absence de chevaux !!!
Coté gastronomie, les beignets khuushuur et d’autres produits laitiers traditionnels etaient proposés sous les tentes typiques du Naadam. Une absence de marque : L'aïrag, pourtant inscrit depuis 2019, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

les images ci dessous sont un méli-mélo, volontaire, de photos prises en Mongolie en Juillet 2006 et à Nantes en avril 2024 !!!


les osselets


la lutte

le tir à l'arc

"La Gardienne des Ténèbres"
Compagnie La Machine

Parc des Chantiers, Bd Léon Bureau - 44200 - NANTES
djusqu'à juin 2024

Cette chimère originale est un cerbère qui contrôle le passage entre notre monde et celui de l’enfer.
Son buste de femme à la peau brune surmonte l’abdomen d’un scorpion. Elle se déplace sur huit pattes, adoptant une démarche entre le crabe et l’araignée. Tous ses membres sont articulés. Sa tête et son buste pivotent, s’inclinent, oscillent de droite à gauche et de haut en bas. Sa bouche et son dard crachent du feu, de l’eau sous différentes formes et de la fumée. Elle peut mordre. Ses yeux, ses paupières, sa langue contribuent à son expressivité. Ses mains préhensibles lui permettent de saisir des objets divers. Elle peut marcher, courir, se cabrer, se coucher pour venir à la hauteur du public ou se glisser sous du mobilier urbain tel que des ponts, des lignes de tramways. De nombreuses cicatrices, scarifications et symboles ésotériques jalonnent son corps, comme les stigmates d’une vie passée, riche et mouvementée.
Qui la réalise ?
Sa construction est en cours dans les ateliers de la compagnie La Machine à Nantes et sera achevée en juin 2024, C’est une véritable architecture en mouvement qui offre un point de vue différent de l’espace public, à la fois machine de spectacle et machine de ville capable de transporter 25 personnes.
Ses dimensions :
8 à 10 mètres de haut, pour près d’une quinzaine de mètres de long et surtout 38 tonnes. Son squelette d’acier est mis en mouvement par de nombreux vérins hydrauliques, pneumatiques et moteurs électriques automatisés. Un châssis porteur assure sa direction, sa propulsion et son levage. Un système son embarqué permet la diffusion de musique et également de faire entendre les cris et les feulements de la Gardienne.
Un mastodonte qui sera totalement articulé et conduit par 4 personnes, qui, grâce à des exosquelettes, pourront le mouvoir à distance. "Une première pour nous", note François Delarozière.
Quelle est sa destinée ?
La Gardienne des ténèbres déambulera à l’entrée du site du Hellfest, sur une esplanade totalement réaménagée. Celle-ci comportera une brasserie, une aire de jeux pour enfants, mais aussi plusieurs hangars, dont la "Porte de l’enfer" qui abritera la future machine.
Lucho a saisi l'une de ses premières sorties près de sa "tannière des nefs" à Nantes.

"Rock For Light"
JonOne

LA CALE 2 CRÉATEURS - au pied de la Grue Titan Jaune, Parc des Chantiers - 44200 - NANTES
du 28 mars au 21 avril 2024

Artiste graffeur et peintre d'origine dominicaine, John Andrew Perello alias JonOne, est né à New York dans les années soixante. Grandissant dans le quartier de Harlem, JonOne fait ses classes en taguant les trains et les murs de son quartier dès l'âge de dix-sept ans. Autodidacte, il passera ensuite du support urbain à la toile, support sur lequel il sera exposé à travers le monde entier. Ses œuvres sont nettement influencées par son vécu personnel, marqué par le hip hop, la rue et le métro, ainsi que par les codes de la peinture moderne.
Avec son style innovant qui dépasse les lois dictées par le graffiti, le street art et la culture urbaine, il crée des œuvres « freestyle » sans aucune limite. La liberté qu'il prône avant tout est son unique mot d'ordre.
C'est après s'être installé à Paris en 1987 et avoir fréquenté des artistes de tous bords (Speedy Graphito, LAII, etc.), qu'une nouvelle conquête commence pour lui : celle de la toile.
Dans ses peintures graffiti, l'espace est entièrement utilisé, le vide blanc n'existe pas. La couleur apparaît comme la charge vitale de John, sa palette est riche et vive, les tonalités et les contrastes révèlent des jeux de nuances subtils. Dans une composition harmonieuse qui paraît aussi spontanée que mesurée, les formes se nouent et se dénouent, ondulent ou se font droites. Ses toilent réunissent tous les contrastes : la symétrie et l'asymétrie, la répétition et l'unification, la précision et la souplesse. Chacune de ses œuvres est une improvisation abstraite et joyeuse.
En très peu de temps, JonOne se fait un nom dans les milieux artistiques parisiens et séduit les critiques comme les collectionneurs. Sa création hybride et composite, mélant influences de la rue et de l’art contemporain, lui a valu une renommée internationale.
Aujourd'hui, la popularité de l'artiste est évidente à travers ses diverses collaborations avec des marques. JonOne s'est associé à de grandes marques telles que Lacoste, Hennessy, Air France, Perrier et bien d'autres. Habitué des foires, l'artiste a également exposé dans de nombreuses galeries tels que la galerie David Pluskwa, Galerie Bartoux, Galerie Agnès b...
le clin d'oeil de Lucho:
le prix des toiles est à la hauteur de sa réputation !!! voir 1ère image ci-dessous



clin d'oeil depuis le musée d'art !!!
"L’Alignement des grandes distances"
ERIC GOURET

Parvis -musée d'art de nantes - 10, rue Georges Clemenceau - 44000 - NANTES
Mars 2024 - Janvier 2025


Voir la "gazette du quai" n°46"

"Gengis Khan"
Comment les mongols ont changé le monde

Château des ducs de Bretagne - Musée d’histoire de Nantes
4 place Marc Elder - 44000 - NANTES
Exposition du 14 octobre 2023 au 5 mai 2024 :
mardi au dimanche de 10h à 18h

Voir les "gazette du quai" n°44" et "n°45"



"Dans les pas… de l’évolution du vivant"
Makiko Furuichi

Au niveau du Muséum d'Histoire Naturelle - rue voltaire- 44000 - NANTES

L’artiste japonaise Makiko Furuichindi, peintre de 37 ans, découvre le quartier Graslin et son patrimoine architectural néo-classique lorqu’elle arrive du Japon à Nantes en 2009.
La rue Voltaire lui est maintenant plus familière depuis qu’elle fréquente le quartier où son travail est présenté à la Galerie MIRA ainsi qu’à l’Hôtel Amiral (prochainement Hôtel Billie) qui abrite la chambre d’artiste qu’elle a créée pour Le Voyage à Nantes en 2019. En outre, depuis 2022 l’artiste conçoit pour l’opéra Graslin les visuels de la programmation annuelle
C'est donc presque naturellement, en s'inspirant des collections et des éléments architecturaux du Muséum de Nantes, qu'elle peint, en accord avec le muséum d’Histoire naturelle et la galerie Mira. une fresque monumentale sur le trottoir élargi de la rue Voltaire.
Cette peinture de 50 mètres de long par 3,4 mètres de large à Nantes, part de la création de la Terre il y a 4,6 milliards d’années, des premiers poissons, des dinosaures…, jusqu’à nos jours, traçant une ligne de l’évolution, artistique et ludique haute en couleurs !
"On pourra marcher dessus, sautiller de pierre en pierre. Ce sera en quelque sorte un voyage dans la peinture". Je pense que la fresque pourra tenir environ six mois, dit - elle encore c
L’artiste intégre à cette fresque peinte au sol, des traces de pas, des empreintes du vivant, réalisées à la peinture blanche cernées de noir, invitant les promeneurs à marcher dans l’évolution du vivant, profitant de ce nouveau trottoir .
Les empreintes ont été réalisées au pochoir avec un groupe de collégiens et d’élèves de primaire d’écoles du quartier Graslin, sous forme d’ateliers participatifs les 20 et 27 avril.
j'ai pris quelques photos, il y a quelques jours, de l'oeuvre en cours de réalisation.



le Mur-Nantes

"#14 - Obisk"

Trampolino - Angle des boulevards Léon-Bureau et de la Prairie-au-Duc, - 44200 - Ile De NANTES
Fresque visible 15 Avril au 17 Juin 2024

L’idée est que, tous les trois mois, des toiles urbaines rhabillent l’imposante façade en béton (à l’origine un blockhaus) de Trempolino.
Le projet baptisé le Mur Nantes (MUR = Modulable, Urbain et Réactif), est mis en oeuvre par le collectif Plus de Couleurs à la demande de la ville de Nantes.
A travers ce projet, Plus de Couleurs souhaite proposer de l’art accessible à tous, créer la surprise et animer la ville tout en mettant en lumière la diversité de l’art urbain actuel.
Pour cette 4e saison, la direction artistique, pilotée par l’équipe de Plus de Couleurs, reste la même. Mélange de style et de technique, artistes confirmés ou émergents, valorisation des différents styles picturaux présents dans l’art urbain et enchaînement permettant une forte cassure visuelle. C’est cette recette inchangée qui permet au projet et aux artistes de gagner en visibilité et d'être toujours au plus près du public.
*les saisons #1 et #2 ont été illustrées par « #1 : ROUGE", #2 : SELAH", "#3 :SHANE ", "#4 : BIMS ","#5 : ZEKLO", "#6 : LesGens".
*La 3e saison du projet Le Mur Nantes a été marquée par la présence d’artistes venus de toute part pour proposer des oeuvres uniques et percutantes : "#7 : ALFE"(Marseille), "#8 Matthieu Pommier" (Bordeaux),"#10 : Soem"(Nantes), "#11 : Iota" (Bruxelles).
*La 4ème saison a débuté par le mur de N.o.Madski également connu sous le nom de Nomad qui a signé l'oeuvre ephémère #12, BOUDA lui a succédé pour signer #13.
. Pour la réalisation de la troisième fresque de la cette saison (#14), Plus de Couleurs offre le mur à l'artiste "OBISK "
. Originaire de Seine St Denis, OBISK découvre le graffiti dans l’ouest de la France en 1997, sur les trains de marchandise. Ces "frets" comme il aime à les appelers sont aujourd'hui encore son support de prédilection. Pour lui, ils sont des petits messagers qui voyagent dans toute l'Europe, parfois pendant plusieurs dizaines d'années. Les bâches, en particulier, le confortent dans son besoin de surfaces vierges, et sont propices à accueillir ses lettrages simples, ses animaux bizarres et ses séries de flops.
OBISK, ce pseudonyme qu’il a adopté pour la seule qualité de l’enchaînement de ses lettres, signifie « visite » en slovène.

La Maison du Port

99 Quai Wilson - 44200 - Ile De NANTES

... le 01 mai 2024 !!!



... le 15 mars 2024 !!!



le mur extérieur du
"Jardin extraordinaire"

... le 11 septembre 2022 !!!


... le 12 février 2023 !!!