le VAN 2025 #14
Jean Blaise - Sophie LÉVY
"Un étrange été"

La saison d’été 2025 du Voyage à Nantes, sous le signe de « L’Étrangeté », a été conçue par Jean Blaise et les équipes projets.
Jean, qui en est le fondateur, nous livre, comme un message, sa lecture de la ville, inséparablede son histoire et de sa contemporanéité.
De fait, la ville orchestre une cacophonie hétérogène d’éléments qui emmène le flâneur, pour peu qu’il y prête attention, sur des chemins inattendus. Le carnaval en est l’emblème, le moment où toutes les hiérarchies et les codes ont l’étrange pouvoir de s’inverser sous les masques. Ainsi, les oeuvres d’art, qu’elles s’exhibent sur les places ou se glissent dans les recoins les plus reculés, ont cette année tôt fait d’orchestrer ces rencontres improbables qui sont à la source de l’étrangeté, inquiétante ou non, ces moments où l’on n’est plus très certain de ce que l’on voit et de son sens : est-ce un perroquet ou un homme, une femme ou un navire, une armée ou une farce en marche, un monument ou un tableau vivant ? L’hybridation, le déplacement, le conte sont autant de moyens qu’utilisent les artistes pour nous faire saisir le vrai mystère de la ville.

Sophie LÉVY, directrice générale Le Voyage à Nantes

cet "événement " majeur de l'été fait l'objet d'une page spéciale que vous pouvez atteindre en cliquant ici













"Combien de terres faut-il à l’homme ?"
Gloria FRIEDMANN

(dans le cadre du VAN 2025 )

HAB Galerie - , Quai des Antilles - 44200 - NANTES
du 16 Mai au 28 Septembre 2025
Du 16 mai 2025 au 27 juin 2025 :
de 13h30 à 19h00 les mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche

Du 28 juin 2025 au 31 août 2025 :
de 10h00 à 19h00 les lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche

Du 1 septembre 2025 au 28 septembre 2025 :
de 13h30 à 19h00 les mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche

Inspiré de la nouvelle « Ce qu’il faut de terre à l’homme » publiée en 1886 par Léon Tolstoï dans laquelle un moujik, humble paysan russe, court à sa propre perte par son insatiable appétit de terres, Gloria Friedmann transpose dans notre siècle ce conte sur la cupidité et la vanité des désirs humains, aujourd’hui Combien de terres faut-il à l’homme ?
N’avons-nous pas longtemps pensé la nature comme un ensemble distinct de nous, sur lequel nous pourrions agir, dont nous pourrions nous servir sans limites ?
Les œuvres de Gloria Friedmann ont de formes diverses – sculptures, dessins, peintures, installations, sonnent comme des alertes. À l’instar de son œuvre Cobaye, humain de terre et d’acier, affublé d’une tête si volumineuse qu’il ne peut plus se déplacer, ces œuvres tendent un miroir aux visiteurs et les invitent à reconsidérer leur mode de vie et leur attitude face à la nature.

Photo de luchoPhoto de lucho
les N° des photos renvoient aux légendes ci- dessus













le Mur-Nantes

#15 - Bulea
"FINAL"

Trampolino - Angle des boulevards Léon-Bureau et de la Prairie-au-Duc, - 44200 - Ile De NANTES

L’idée est que, tous les trois mois, des toiles urbaines rhabillent l’imposante façade en béton (à l’origine un blockhaus) de Trempolino.
Le projet baptisé le Mur Nantes (MUR = Modulable, Urbain et Réactif), est mis en oeuvre par le collectif Plus de Couleurs à la demande de la ville de Nantes.
A travers ce projet, Plus de Couleurs souhaite proposer de l’art accessible à tous, créer la surprise et animer la ville tout en mettant en lumière la diversité de l’art urbain actuel.
Pour cette 4e saison, la direction artistique, pilotée par l’équipe de Plus de Couleurs, reste la même. Mélange de style et de technique, artistes confirmés ou émergents, valorisation des différents styles picturaux présents dans l’art urbain et enchaînement permettant une forte cassure visuelle. C’est cette recette inchangée qui permet au projet et aux artistes de gagner en visibilité et d'être toujours au plus près du public.
*les saisons #1 et #2 ont grues été illustrées par « #1 : ROUGE", #2 : SELAH", "#3 :SHANE ", "#4 : BIMS ","#5 : ZEKLO", "#6 : LesGens".
*La 3e saison du projet Le Mur Nantes a été marquée par la présence d’artistes venus de toute part pour proposer des oeuvres uniques et percutantes : "#7 : ALFE"(Marseille), "#8 Matthieu Pommier" (Bordeaux),"#10 : Soem"(Nantes), "#11 : Iota" (Bruxelles).
*La 4ème saison a débuté par le mur de N.o.Madski également connu sous le nom de Nomad qui a signé l'oeuvre ephémère #12, BOUDA lui a succédé pour signer #13.
La réalisation de la troisième fresque de la cette saison (#14), a été confiée à "OBISK ".
L'oeuvre #15 (4ème de cette 4èmesaison, est le fruit du travail de BULEA
Liviu Bulea est un artiste roumain né en 1989. Il a étudié à l'Université des arts et du design de Cluj, où il a mené, pour sa licence et sa maîtrise, une recherche artistique sur le corps malade, en se concentrant sur les souvenirs des espaces et des objets des services d'oncologie des hôpitaux.
Son domaine de recherche s'étend de la mémoire urbaine à son implication dans la communauté queer. Il est collectionneur et recueille des histoires, des souvenirs des lieux et des personnes qui l'entourent. Il peut être considéré comme "un artiste d'installation à pratique sociale". Liviu Bulea récupère des fragments de matériaux apparemment inutiles provenant de contextes précis : un mur de l'hôpital où il a été traité pour un cancer, le trottoir de la ville où il a grandi et des morceaux de béton d'un centre commercial construit dans sa communauté.
Il a notamment exposé ses œuvres au Urban Nation Museum de Berlin, à l'Institut culturel roumain de Berlin, à l'Institut culturel français de Cluj, au Musée national d'art de Cluj, au Musée d'art contemporain de Bucarest, au Mumok de Vienne, à Parallel Vienna, à la Biennale de Bucarest, etc. Il a également été accueilli en tant qu'artiste résident par Kultur Kontakt, Vienne, Styria Art in Residency, Graz, Urban Nation, Berlin, etc.
Le point de départ de cette nouvelle fresque est un selfie pris lors d’une soirée à Londres. Si la photographie d’origine a figé de manière précise cet instant, la mémoire de l’artiste n’en conserve qu’un vague souvenir. Pour traduire ce flou, Bulea utilise le noir et blanc et fait disparaître certains détails comme les yeux. Il crée alors une image intemporelle et nostalgique car ce plongeon dans le passé a ravivé d’autres souvenirs. D’associations d’idées en associations d’idées une nouvelle image se crée.
Ainsi autour des personnages principaux évoluent plusieurs fragments.
À gauche de la composition, l’artiste représente les buildings de Hong- Kong et les toits de Séoul, vus à travers les fenêtres d’un wagon. Ce paysage urbain nocturne est observé par deux silhouettes noires, peut-être deux graffeurs qui contemplent leur terrain de jeu.
Au centre, les flashs blancs et bleutés des soirées dans les clubs nantais illuminent les deux amis et guident le regard du spectateur vers une gare sous la neige. Ce lieu incontournable pour les voyageurs est aussi associé à l’art urbain. Par touche, l’artiste vient alors rappeler sa pratique du graffiti. Comme un dernier clin d’œil, il peint l’accessoire indispensable des road trips : un sac rempli de bombes aérosols.
Avec cette œuvre, Bulea nous emmène à la fois dans ses souvenirs mais aussi dans son univers artistique. Grâce à la couleur et à la fenêtre du wagon visible en haut , il unit ce pêle-mêle pour former une seule image hors du temps. Pour appuyer cette idée de moment indéfini, il ajoute une série de chiffres et de lettres rouge en bas à gauche qui contrairement aux photographies numériques n’indiquent aucune date précise.

Saison 5 reportée
Prochain mur (#16) date non précisée

La Maison du Port

99 Quai Wilson - 44200 - Ile De NANTES

... le 21 mai 2025


le mur extérieur du
"Jardin extraordinaire"

... le 06 avril 2025